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"Je n'aurais jamais pensé que c'était possible": à Stalingrad, une riveraine filme un viol en pleine rue

Une habitante du quartier de Stalingrad a filmé un viol en pleine rue, permettant d'alerter rapidement la police et d'interpeller le suspect.  - BFM Paris
Une habitante du quartier de Stalingrad a filmé un viol en pleine rue, permettant d'alerter rapidement la police et d'interpeller le suspect. - BFM Paris

Quand cette habitante du quartier de Stalingrad, dans le XIXe arrondissement de Paris, est réveillée en pleine nuit, elle ne s'attend pas à assister à une scène d'une telle nature. Alertée par des cris dans la nuit de vendredi à samedi, elle sort son téléphone pour filmer ce qu'elle pense être un rapport sexuel sur la voie publique, en bas de son appartement. Il s'agissait en réalité d'un viol.

Dans cette zone gangrenée par le trafic de crack, les riverains ont pris l'habitude de filmer les nuisances pour documenter l'ampleur du phénomène sur cette place qu'ils ont rebaptisée "Stalincrack".

"Ils ne partaient pas, alors je me suis dit, je vais filmer pour que les gens voient ce qui se passe sous nos fenêtres", raconte-t-elle sur BFMTV.

Ivre au moment des faits

Elle envoie ensuite les images à des voisins mobilisés dans un collectif contre l'insécurité dans le quartier. Dans cette vidéo, où l'on distingue un homme et une femme, cette dernière appelle à l'aide: "Stop! Stop! Arrête", crie-t-elle. C'est l'une des destinataires qui comprend alors qu'il ne s'agit pas d'un rapport consenti mais d'un viol.

"J'ai appelé le 17, ils m'ont posé quelques questions et m'ont dirigée vers la BAC (Brigade anti-criminalité, ndlr) qui est intervenue dans les cinq minutes", nous explique Déborah Navah.

"Je n'aurais jamais pensé que c'était possible", commente, sous le choc, l'auteure de la vidéo.

Les policiers interpellent rapidement le suspect, en état d'ébriété. Âgé de 38 ans, il a été placé en garde à vue pour "viol par personne en état d'ivresse et trafic de stupéfiants", précise le parquet de Paris. La victime de 28 ans est quant à elle une femme sans-abri et toxicomane.

Article original publié sur BFMTV.com