Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière): «"Mon ennemi c’est la finance" ne vous rappelle rien?»

Nathalie Arthaud à Aubervilliers, le 11 mai 2017.

A l'occasion de la fête de LO, sa porte-parole annonce dans une interview à «Libération» qu'elle participera à la grande manifestation du 26 mai, mais non pour construire une alternance politique qui, selon elle, mènerait à une nouvelle impasse.

Comme chaque année depuis quarante ans, Lutte ouvrière organise sa fête annuelle pendant les trois jours du week-end de la Pentecôte à Presles (Val d’Oise). La porte-parole du parti trotskiste, Nathalie Arthaud, livre à Libération son analyse de la situation politique et quelques pistes sur la feuille de route du parti avant la grande mobilisation populaire prévue le 26 mai.

Il y a un an, Emmanuel Macron remportait l’élection présidentielle face à Marine Le Pen. Avec le recul, quelle analyse portez-vous sur ce scrutin?

Celle du sentiment d’une éternelle continuité. Toujours avec ce candidat surgit de nulle part, et qui promet qu’il «fera autrement», qu’il «changera tout», qu’il «réinventera la politique»… Mais plus on avance, plus le monde ouvrier recule. Pendant cinq ans on a eu la gauche au pouvoir. Et le gouvernement Hollande a complètement décrédibilisé l’idée qu’il puisse y avoir une gauche qui gouverne différemment de la droite. C’est ce qui a permis à Emmanuel Macron de se prétendre «et de gauche et de droite».

Aujourd’hui il est davantage perçu comme un président menant une politique de droite que de gauche…

Je crois que ces étiquettes politiques ne portent plus de différences. Elles se sont évaporées au fil du temps. Mais il y a une réalité sociale qui demeure: l’opposition des classes dans notre société.

Avec 0,64% des suffrages à la présidentielle et 0,72% aux législatives, LO n’est-il pas un parti isolé sur la scène politique française?

La perspective de Lutte ouvrière est de renverser le capitalisme. Que les travailleurs postulent au pouvoir politique. Je pense que c’est la raison de nos 300 000 électeurs. Dans une période de résignation, les idées révolutionnaires sont à contre-courant… L’inverse serait (...)

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