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Natalie Portman mise au pilori par l'ultra-droite israélienne

Natalie Portman le 22 mai 2015 à Paris.

Pour avoir refusé de recevoir l'équivalent israélien du prix Nobel, qui aurait dû être ponctué par un discours de Nétanyahou, l'actrice américano-israélienne se retrouve au cœur d'une hystérie médiatique et politique.

Sur le papier, c’était le choix le plus consensuel imaginable. Oscarisée, binationale, diplômée de Harvard, les pieds en Amérique mais les racines en Israël, «libérale» dans le sens anglo-saxon du terme, sioniste bon teint à la pointe du combat féministe… Les organisateurs du Prix Genesis pensaient être à l’abri de la controverse. Pour le jury de ce «Prix Nobel juif» (terme un brin abusif : Michael Douglas l’a reçu), fondé en 2012 par des philanthropes en cheville avec le gouvernement pour raviver les liens distendus entre la Terre sainte et des représentants exemplaires de la diaspora, la star de Black Swan était tout à la fois «une actrice aux grands accomplissements, une activiste dévouée aux causes sociales et un être humain formidable».

Mais voilà : Natalie Portman, qui a accepté le prix il y a cinq mois, a finalement décidé de ne pas se rendre à Jérusalem fin juin. Dans un premier temps elle a cité, sans évoquer clairement la situation à Gaza ou le sort des réfugiés africains, des «événements récents extrêmement éprouvants» l’empêchant de «prendre part la conscience libre» au raout en son honneur. La cérémonie a donc été annulée. La comédienne devrait tout de même recevoir le chèque de 2 millions de dollars (1,60 million d’euros) destiné à des associations de son choix.

«Parce qu’Israël m’est cher…»

L’annonce, tombée en pleines cérémonies des 70 ans de l’Etat, a déclenché l’ire de l’ultra-patriotique ministre de la Culture, Miri Regev. L’icône serait ainsi tombé «comme un fruit mûr dans les mains du BDS [Boycott Désinvestissement Sanctions, ndlr]», ce mouvement international qui prône le boycott politique, économique et culturel d’Israël. Une accusation synonyme de haute trahison. Jamais en reste, le sulfureux député Likoud Oren Hazan a (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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