La Nasa révèle que l’éruption du volcan des Tonga a atteint l’espace
Le 15 janvier dernier, le volcan sous-marin Hunga Tonga-Hunga Ha'apai entrait en éruption. L’événement a propagé un tsunami dans tout l’océan Pacifique. Le bruit de l’éruption a été entendu jusqu’en Alaska. À plus de 8.500 kilomètres de là. Sa colonne éruptive — comprenez, le nuage de gaz volcanique chaud et de téphras qui s’élève au-dessus d’un volcan en éruption —, a atteint les 30 kilomètres d’altitude. Aujourd’hui, des chercheurs de la Nasa nous apprennent que des effets de cette éruption ont été enregistrés jusque dans l’espace.
Des observations satellite montrent que l’éruption volcanique a créé d’importantes perturbations de pression dans l’atmosphère. Donnant naissance à des vents violents. Des vents qui ont accéléré au fur et à mesure qu’ils montaient en altitude. Lorsqu’ils ont atteint l’ionosphère — une couche de notre atmosphère située entre 60 et 1.000 kilomètres d’altitude —, la mission Ionospheric Connection Explorer (Icon), de passage au-dessus de l’Amérique du Sud, les a enregistrés à des vitesses de plus de 720 km/h. Tout simplement, les vents les plus violents enregistrés par la mission au-dessus de 200 kilomètres d’altitude.
L’ionosphère impactée de tous les côtés
Ces vents extrêmes ont également affecté les courants électriques qui circulent dans l’ionosphère. Ces courants — classiquement alimentés par les vents de la basse atmosphère — ont ainsi atteint cinq fois leur puissance crête normale. Ils ont aussi radicalement changé de direction. Se mettant à s’écouler vers l’ouest sur une courte période. Jusqu’alors, seules de fortes tempêtes géomagnétiques avaient pu avoir un tel effet.
Ces travaux confirment que l’ionosphère peut être affectée par des événements qui arrivent sur Terre aussi bien que par des phénomènes qui se produisent dans...
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