"On n'arrivait pas à l'arrêter": témoins du féminicide d'Hayange, ils racontent la violence de la scène
L'auteur des faits a également menacé les passants qui ont tenté de s'interposer au moment des faits.
Deux jours après les faits, la commune d'Hayange, en Moselle, panse encore ses plaies. Ce lundi, une femme de 22 ans y a été tuée de plusieurs coups de couteau par son compagnon de 23 ans, qui était parvenu à prendre la fuite.
Les faits ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi. La jeune femme est attaquée en pleine rue: d'abord poursuivie par son agresseur, elle reçoit plusieurs coups de couteau et s'effondre au sol. Lorsque les pompiers arrivent sur place, elle est déjà en arrêt cardiaque.
Lors d'une conférence de presse tenue mardi, le procureur de Metz a réfuté tout "dysfonctionnement judiciaire" après ce féminicide, tout en reconnaissant que, "dans un monde idéal", des plaintes déposées par la victime à l'encontre de son conjoint violent auraient dû être signalées au parquet.
Une scène d'une rare violence
Témoins de cette scène d'une rare violence, Youness et Kenzo ont décrit les faits au micro de BFMTV.
"J’étais à 400 mètres, je me suis avancé vers l'endroit où il y a eu les cris avec mon ami. Elle est venue en sang vers nous, et son mari est arrivé juste derrière pour la repoignarder dans le cou. On s’est reculés, on s'est dit que s'il lui mettait un coup, il pourrait nous en mettre un aussi", explique l'un des deux témoins.
Quelques secondes plus tard, l'agresseur a de nouveau recommencé à frapper, à plusieurs reprises, la victime.
"Il a continué à lui mettre des coups de couteau, d’après ce qu’a vu mon ami qui était plus avancé que moi. En reculant, elle est revenue vers nous, et son mari a couru derrière elle, il lui a remis un coup de couteau dans la gorge, et là, il l’a jetée dans la poubelle", se rappelle-t-il encore.
"On n'avait le temps de rien faire"
Les deux jeunes hommes ont tenté d'intervenir à plusieurs reprises afin de faire cesser les coups. A ce moment précis, l'agresseur s'est montré menaçant envers les différents témoins présents sur place. "Le moment où j’ai tenté de m’interposer, il disait ‘personne s’approche d’elle, laissez-la crever sinon je vous crève vous, elle mérite que ça."
"Il ne voulait pas que quelqu’un se mette au milieu, on n'avait le temps de rien faire, on criait, mais dans sa tête il ne voulait pas, on n’arrivait pas à l’arrêter", conclut le second témoin.
Article original publié sur BFMTV.com
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