Nantes-Nice: une enquête ouverte contre les supporteurs nantais pour "violences aggravées"
Le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul, a annoncé, lundi, l'ouverture de plusieurs enquêtes pour faire la lumière sur les circonstances autour de la mort de Maxime, supporteur nantais, samedi en marge de la réception de Nice. Ce père de famille de 31 ans est décédé après avoir reçu deux coups de couteaux d'un chauffeur VTC suite à une attaque de fans nantais sur un convoi de véhicules transportant des supporters niçois.
Un chauffeur VTC de 35 ans, accusé de l'avoir mortellement poignardé, a été mis en examen lundi soir pour homicide volontaire et extorsion avec arme, puis incarcéré. Un autre chauffeur a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour des violences volontaires sur les lieux de la rixe et pour altération de preuves. Enfin, une autre enquête a été ouverte contre les supporteurs nantais, accusés d'avoir attaqué le convoi de véhicules.
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"J’ai demandé l’ouverture d’une enquête portant sur des faits de violences volontaires aggravées susceptibles d’avoir été commis par des supporters nantais à l’encontre de ce convoi de véhicules transportant des supporters de l’OGC Nice", a expliqué Renaud Gaudeul en conférence de presse.
"Il appartiendra à l’enquête d’établir les circonstances dans lesquelles ce convoi a été pris à partie, sachant que le nombre de supporters nantais était conséquent, chiffre qui varie énormément en fonction des témoignages." Certains dénonçaient un guet-apens tendu par les Nantais, ce que l'enquête devra déterminer.
"Plusieurs plaintes" ont été déposées, a précisé le procureur.
Des chauffeurs VTC, dont un a été légèrement blessé, ont dénoncé des dégradations sur leurs véhicules, ciblés par des jets de projectiles. Des supporteurs niçois ont reçu des coups.
"Quand j’ai été pris à partie, je roulais sur une route où 300 individus se sont rués sur nos véhicules", a expliqué le chauffeur VTC, David Tan, sur RMC lundi. "Comme j’étais le premier, ils se sont acharnés sur mon véhicule en voyant les supporters (niçois, NDLR) parce qu’ils savaient quelque chose de suspicieux mais l’enquête est en cours. Ils ont commencé à taper sur mon pare-brise, à vouloir ouvrir les portes et vouloir en découdre avec mes clients. (...) Sur mes collègues derrière, j’ai appris que chacun est descendu pour défendre son véhicule et protéger leurs clients. Des coups et blessures s’en sont suivis."