Publicité

A Nantes, une manifestation «contre les violences policières» quasi sans incident

Manifestation à Nantes, devant le palais de justice, le 22 novembre.

Alors que les autorités craignaient des débordements, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Nantes, sous tension mais dans le calme, près d'un mois après la mort de Rémi Fraisse.

Une chorale entonnant des chants révolutionnaires en bleu de travail, une batucada composée par une bonne demi-douzaine de femmes. Et pas un bruit d’explosion. A Nantes, la manifestation «contre les violences policières» a tenu son objectif : ne pas chercher la confrontation. A part une voiture sur le flanc, quelques poubelles renversées, trois jets d’eau de camions policiers dotés de canons à eau et d’un peu de lacrymogène à main, il n’y a pas eu d’affrontements. La préfecture fait état de 14 interpellations.

Au départ, à 14 heures, le parvis du palais de justice, fermé comme tous les samedis, est envahi par les fourgons de CRS. Les manifestants remettent à leur avocat une boîte à chaussures remplie de plus de 200 lettres d’autodénonciations. La démarche de ces citoyens est d’assumer nommément avoir participé à la manifestation contre l’aéroport du 22 février dernier à Nantes, demandant au procureur d’être convoqué pour des poursuites solidaires avec les dizaines de manifestants déjà condamnés. Ces lettres, toujours en cours de signatures et de collecte, seront déposées la semaine prochaine au parquet du tribunal.

Répondant à une déclaration du syndicat Alliance considérant les manifestants comme «des voyous», un jeune barbu déclare au mégaphone : «On nous traite de voyous alors que ce sont eux, les flics, qui sont les casseurs, comme les gens qui leur donnent des ordres. Et Nantes devient la capitale des violences policières…»

«Les clowns, demain, remplaceront la police»

Derrière la banderole «Tous et toutes terroristes ?!», le cortège, qui sera fort de quelque 3 000 personnes (1 200 selon la préfecture), tourne le dos au tribunal, et tente de se diriger vers le centre-ville en franchissant la Loire. A chaque bifurcation vers l’hypercentre, d’importants cordons de CRS, de (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Plusieurs manifestations contre les «violences policières» ce samedi
Une association soupçonnée de financer le jihad en Syrie
Plusieurs manifestations contre les «violences policières» ce samedi
Condamnation à la perpétuité pour le viol et le meurtre d’une lycéenne
Les avocats plaident contre une «marchandisation»