Nantes: le directeur de la sécurité dans le viseur de l'IGPN

Nantes: le directeur de la sécurité dans le viseur de l'IGPN

L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie pour des faits de prise illégale d'intérêts concernant le directeur sûreté et sécurité du FC Nantes, dont la nomination fait l'objet de recours, a indiqué ce mercredi le procureur de Nantes.

L'IGPN a été saisie après une dénonciation de la préfecture de la zone de défense et de sécurité Ouest de faits de prise illégale d'intérêts contre David Amaré, selon le procureur Renaud Gaudeul, confirmant une information de Presse-Océan.

Policier au renseignement territorial chargé du suivi et de l'anticipation des violences dans le sport, David Amaré a rejoint durant l'été le club nantais en tant que directeur sûreté et sécurité (DSS), un projet d'activité privée contesté par la préfecture, qui a également refusé sa mise en disponibilité pour convenances personnelles. Ce refus a été suspendu par le tribunal administratif de Rennes dans une décision rendue le 14 juin et consultée par l'AFP. Le juge administratif a enjoint à la préfecture de demander un avis à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique pour réexaminer la situation du policier. Selon Presse-Océan, la HATVP a émis un avis défavorable.

En conflit avec les supporters nantais

Rejetée par de nombreux ultras nantais, la nomination de David Amaré est également contestée par l'Association nationale des supporters (ANS), qui a dénoncé dans un courrier adressé à la HATVP le 6 juillet "un risque de prise illégale d'intérêts". Contacté par l'AFP, David Amaré n'avait pas réagi mercredi en début de soirée.

Depuis le début de la saison, un conflit l'oppose aux ultras nantais à propos de l'utilisation de fumigènes dans le stade, ce qui a valu au FC Nantes des sanctions financières récurrentes. Les ultras de la Brigade Loire ont dénoncé ces dernières semaines des mesures d'interdiction de matériel d'animation les visant, des directives finalement non respectée par les supporters qui ont pu rentrer avec leur matériel lors des réceptions de Monaco et Marseille.

Avant la rencontre contre Marseille la semaine dernière, la compagnie de sécurité Event Safety, qui intervenait en tribune Loire depuis cet été, avait annoncé retirer ses 20 agents pour les protéger, critiquant des consignes "dangereuses" et "non raisonnées" de la part du club.

Article original publié sur RMC Sport