La Namibie met aux enchères des centaines d’animaux sauvages

Un kudu en Namibie en avril 2017.

Conséquence inattendue de la terrible sécheresse qui frappe la Namibie depuis avril : plusieurs centaines d’animaux sauvages vont être vendus aux enchères prochainement. La levée de fonds servira à préserver les espèces.

L’annonce de la vente d'animaux sauvages par le gouvernement namibien a dans un premier temps surpris. La démarche n’est pas courante. «La vente a été décidée en réaction à la sécheresse qui a touché les pâturages et les points d’eau dans certaines réserves d’animaux sauvages et certains parcs nationaux» explique le porte-parole du ministère de l’Environnement, Romeo Muyunda, au «Namibian», principal quotidien du pays.

Près de 600 buffles, 150 springboks, 65 oryx, 60 girafes, 35 élans, 28 éléphants, 20 impalas et 16 kudus, issus des différents parcs nationaux, seront mis aux enchères. L'objectif : récolter l’équivalent de 1,1 million d’euros pour aider à la conservation des espèces, et préserver la vie sauvage. «Les conditions de pâturage dans la plupart de nos parcs sont extrêmement mauvaises, et si nous ne réduisons pas le nombre d’animaux, ils mourront de faim» précise Romeo Muyunda. Suite à cette vente, la population de buffles sera réduite de moitié. Sur les 960, il n’en restera plus que 400 environ. Les autres espèces seront quant à elles moins concernées : 6400 éléphants, 2000 springboks, ou 780 oryx resteront répartis dans l’ensemble des parcs nationaux.

Une des pires sécheresses de l'histoire du pays

L’agriculture namibienne subit de plein fouet cet épisode de sécheresse, le pire depuis près de 60 ans. La saison des pluies, qui s’étend de décembre à mars, a été insuffisante. Et depuis avril, le pays souffre au point que l’état de catastrophe naturelle a été déclaré. Une aide internationale a d’ailleurs été demandée en mai. «Les moyens de subsistance d’une majorité de Namibiens sont menacés, notamment ceux qui dépendent des activités de l’agriculture», déclarait alors la Première ministre, Saara(...)


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