Namibie : abattre les animaux sauvages pour faire face à la sécheresse, une décision contestée

Menacée par une crise alimentaire, la Namibie, en proie à une sécheresse extrême, abat des centaines d'animaux sauvages depuis mardi pour nourrir la population de certaines régions, et réduire la pression sur les ressources en eau. Mais si la situation offre une nouvelle illustration des tensions que peut causer le réchauffement climatique sur la relation entre les humains et les animaux sauvages, chercheurs et ONG contestent la décision radicale du gouvernement namibien et en appréhendent les conséquences.

Abattre des animaux sauvages pour nourrir les hommes et préserver leur accès à l'eau. Si, comme le rappelle le WWF, "la Namibie est la région sèche la plus riche au monde en [matière] de biodiversité", l'extrême sécheresse que subit ce pays d'Afrique australe depuis plusieurs mois le contraint aujourd'hui à sacrifier sa faune pour la survie des populations humaines. C'est en tout cas ce que défend le gouvernement du pays.

Alors que la Namibie prévoit l'abattage de plus de 700 animaux sauvages – 30 hippopotames, 83 éléphants, 60 buffles, 100 gnous bleus, 300 zèbres, 100 élands et 50 impalas –, le ministère namibien de l'Environnement a annoncé, mardi 3 septembre, que quelque 160 animaux avaient déjà été tués dans le cadre de cette mesure gouvernementale décidée une semaine plus tôt.

En plus de fournir de la viande à des milliers de personnes, cette mesure a pour but d'alléger la pression sur les ressources en pâture et en eau minées par la sécheresse.


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