"Je n'aime pas les tireurs couchés": Macron recadre ses ministres trop volubiles

Emmanuel Macron le 4 décembre 2020 à l'hôpital Necker - Thomas SAMSON © 2019 AFP
Emmanuel Macron le 4 décembre 2020 à l'hôpital Necker - Thomas SAMSON © 2019 AFP

"Je n'aime pas les tireurs couchés", a tancé Emmanuel Macron mercredi en Conseil des ministres. L'histoire est racontée par L'Express, et confirmée par des ministres présents auprès de BFMTV. Cette mise au point s'est tenue alors que le chef de l'État déroulait le calendrier à venir. Il a alors insisté sur la nécessaire solidarité gouvernementale.

L'expression de "tireurs couchés", selon un ministre, vise les membres du gouvernement qui se critiquent les uns les autres ou mettent en cause la stratégie, ou encore qui rapportent les propos se tenant dans le cénacle du Conseil des ministres.

Coup de semonce a priori pas totalement suivi d'effet, au vu du simple fait que certains se font l'écho de l'épisode...

Se contenter de parler de son secteur

Selon un participant, Emmanuel Macron s'est montré ferme, comme il avait pu l'être pendant la crise des gilets jaunes. Le président de la République aurait également exigé que les ministres se bornent à parler de leur secteur.

D'après des participants, l'une des personnalités visées pourrait être Jean-Baptiste Djebbari, épinglé pour avoir, sur BFMTV, extrapolé sur l'objectif de vaccination d'ici à l'été, en évoquant 26 millions alors que l'objectif fixé à ce jour est de 15 millions.

Pour autant, le ministre délégué chargé des Transports ne serait pas le seul visé. Un ministre évoque qu'il s'agissait de "ceux qui tapent sur Castex, ceux qui critiquent la stratégie vaccinale, la stratégie de confinement ou déconfinement". Selon cette même source, "Bruno Le Maire a pu cocher certaines de ces cases".

Communication resserrée pour les vaccins

Pour éviter les couacs, la communication autour de la vaccination contre le Covid-19 a été resserrée autour de trois ministres: le ministre de la Santé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, et la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

Une période qui, notamment sur le plan de la communication, n'est pas forcément évidente pour les autres ministres: "Oui, on fait plus difficilement des déplacements, on parle moins de nos sujets. Mais ceux qui râlent n'ont qu'à pas être ministre", raille l'un d'eux.

Article original publié sur BFMTV.com