Naidra Ayadi (Le jour de ma mort, France 2) : “C’est bien de ne pas infantiliser le téléspectateur”
Pourquoi avez-vous accepté de jouer dans Le jour de ma mort ?
Naidra Ayadi : J’aimais bien ce personnage. J’avais envie de défendre cette femme atypique, droite. Finalement, elle est assez insaisissable et j’aime ça.
C’est un flic qui vient d’être internée. Est-ce parce qu’elle a fait un burn-out ou qu’elle a une fragilité psychologique ?
On ne le sait pas vraiment. Elle semble imperméable à tout mais peut-être que finalement, elle ne l’est pas tant que ça. En même temps, comme elle poursuit des tueurs en série, ça doit atteindre à un moment mentalement. Elle est assez brillante. Il n’y a pas beaucoup d’hommes à son niveau. C’est une solitaire qui va au bout de ses idées. Il y a 20 ans, c’était le genre de figure incarnée par des hommes à l’écran. C’est bien que ce soit désormais un rôle féminin.
Avez-vous l’impression que la fiction casse un peu les codes de ce que l’on peut voir à la télé française et n’hésite pas à jouer avec la peur du public ?
Tout à fait. Que ce soit l’enquête en elle-même ou dans son rythme très soutenu.. Tant mieux. C’est bien de ne pas infantiliser les téléspectateurs, il est mûr pour ça. Chacun est responsable de ses émotions. Ça fait du bien.
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Vous alternez des genres très différents au théâtre, au cinéma ou à la télé. Y recherchez-vous les mêmes choses ?
Je viens du théâtre et j’ai besoin d’y retourner régulièrement pour me recentrer sur moi-même comme sur ma carrière. J’adore les sensations fortes, les émotions qu’il me procure. Même si le temps de la narration est différent selon qu’il s’agisse d’un film ou d’une série, j’y mets le même engagement et ce quelle que soit la taille du rôle. Parfois, je vais accepter le projet pour l’histoire, comme pour Oussékine par exemple. D’autres fois, ce sera plus pour un réalisateur, pour les rencontres qu’il va susciter.
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