"Je n'ai pas eu envie" : Gérard Lanvin a toujours refusé d'apparaître ainsi dans ses films

Coadic Guirec / Bestimage
Coadic Guirec / Bestimage

Voilà près de cinquante ans que Gérard Lanvin promène sa silhouette à l'écran, depuis ses débuts dans L'aile ou la cuisse. Dernièrement, l'acteur n'a pas caché son émotion, lors du décès de Michel Blanc. Invité dans l'émission Culture Media sur Europe 1 pour présenter son prochain film, la comédie 4 zéros signée par Fabien Onteniente, il se remémorait ainsi sa relation avec son complice sur le tournage de Marche à l'ombre, en 1984.

"On n’était pas vraiment en contact, parce que ce sont des métiers qui nous séparent. Nos vies nous séparent, etc. Mais quand on a vécu une telle belle histoire avec Michel, on est évidemment resté très proches l’un de l’autre. On n’était pas proches physiquement, mais le cœur y était. [...] Il a écrit des dialogues formidables. Et puis tout d’un coup, je suis obligé de parler de Michel aujourd’hui dans des circonstances… Là, ça passe un peu, parce qu’il faut s’y faire".

"Ce n'est pas un problème avec mon corps"

Ce 21 octobre, il était l'invité de l'émission En Aparté, diffusée sur Canal+. L'occasion évidemment de balayer une riche carrière, saluée par deux César (respectivement César du Meilleur acteur en 1995 dans Le Fils préféré de Nicole Garcia, et le César du Meilleur second rôle dans Le Goût des autres). Et d'expliquer pourquoi il a toujours refusé d'apparaître nu à l'écran.

"On me prend pour une brute, mais je joue à la brute, c'est mon métier de jouer. Et pourtant je me suis baladé le cul à poil dans un camp naturiste puisque mes parents sont naturistes. J'ai été élevé là-dedans, donc ce n'est pas un problème d'avoir un problème avec le corps. C'est un [autre] problème..."

Il ajoute : "Moi, j'avais déjà des enfants quand j'ai commencé à travailler. J'avais un fils, je n'ai pas eu envie. Et puis pour ma femme, je n'ai pas eu envie de me balader à poil dans les films. J'ai refusé les films de Patrice Chéreau, L'homme blessé, tous ces trucs-là que Jean-Hugues Anglade a très bien fait". On imagine que ce n'est pas à 74 ans qu'il changera d'avis.

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