Nagorny-Karabakh : l’Arménie prend ses distances avec la Russie
Un premier groupe de réfugiés fuyant le Nagorny-Karabakh est entré ce dimanche en Arménie, qui a, de son côté, implicitement reproché à la Russie son manque de soutien dans la foulée de la victoire de l'armée azerbaïdjanaise contre les habitants de ce territoire en majorité peuplé d'Arméniens. « Les systèmes de sécurité extérieure dans lesquels l'Arménie est impliquée se sont révélés inefficaces pour protéger sa sécurité et ses intérêts », a martelé le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, dans une intervention télévisée.
Une allusion aux relations de longue date qu'entretient ce pays du Caucase avec Moscou héritées de l'époque où il faisait partie, comme l'Azerbaïdjan voisin, de l'URSS. Car l'Arménie est encore membre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire chapeautée par la Russie.
Nouveau signe du fort impact international que continue à avoir cette nouvelle crise : le président turc, Recep Tayyip Erdogan, rencontrera, lundi 25 septembre, son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, dans l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, nichée entre l'Arménie et l'Iran. Et une réunion prévue de longue date le 5 octobre, en Espagne, entre Ilham Aliev et Nikol Pachinian, est maintenue, selon les autorités arméniennes. Elle aura lieu à Grenade avec la participation du chef d'État français, Emmanuel Macron, du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du président du Conseil européen, Charles Michel.
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