Nabilla condamnée à 20 000 euros d'amende pour pratiques commerciales trompeuses sur les réseaux sociaux

CANNES, FRANCE - MAY 22: Nabilla Benattia attends the screening of "Oh Mercy! (Roubaix, une Lumiere)" during the 72nd annual Cannes Film Festival on May 22, 2019 in Cannes, France. (Photo by Vittorio Zunino Celotto/Getty Images)

Mauvaise nouvelle pour Nabilla. L'influenceuse et star de la réalité vient d'être condamnée pour pratiques commerciales trompeuses sur les réseaux sociaux. Elle avait fait la promotion de "services de formation au trading", sans indiquer qu'il s'agissait d'un partenariat rémunéré.

Souvenez-vous, c'était en 2018. A l'époque, le Bitcoin était loin d'atteindre les taux auxquels il culmine ces derniers temps, mais la cryptomonnaie commençait à être convoitée. De nombreuses personnes étaient intéressées par l'idée de se faire de l'argent plus ou moins facilement. Résultat : les offres pour des services de trading étaient nombreuses, et Nabilla n'avait pas hésité à en faire la promotion sur ses réseaux sociaux. Sur Snapchat, elle avait notamment fait une longue story dans laquelle elle vantait les mérites de la société de trading andorrane apporteur d’affaires de la plateforme de CFD eToro.

Une vidéo qui avait fait beaucoup de bruit

"C’est un peu la nouvelle monnaie genre la monnaie du futur et donc en fait je trouve que c’est assez bien", expliquait-elle avec enthousiasme en incitant ses fans à rejoindre le site de TraderLeBitcoin, affirmant qu'il s'agissait d'une plateforme "vraiment sûre", que les internautes intéressés n'avaient "rien à perdre", et indiquant son code promo "Nabilla", à utiliser sur la page Facebook du site. "Ils ont plus de 85% de taux de réussite, donc en gros ils ne se trompent pas quoi. C’est vraiment sûr, c’est vraiment cool… Alors si ça vous intéresse vous pouvez y aller les yeux fermés."

Vidéo. Expliquez-nous : la monnaie virtuelle

A l'époque, le cofondateur de la plateforme Romain Bailleul s'était même réjouit de cette belle publicité réalisée par l'influenceuse aux millions d'abonnés, affirmant à Capital.fr que : "Pour n’importe quel autre produit d’investissement une telle publicité est interdite par la réglementation, mais pas pour le bitcoin car les cryptomonnaies échappent à toute réglementation." L'Autorité des marchés financiers (AMF) s'était toutefois inquiétée d'une telle publicité, affirmant sur Twitter : "Le Bitcoin, c'est très risqué ! On peut perdre toute sa mise. Pas de placement miracle. Restez à l'écart." Il faut dire que Nabilla avait affirmé à ses abonnés : "Le bitcoin, c'est comme un investissement puisque c'est de l'argent que vous pouvez toujours récupérer, c'est de l'argent virtuel." Une affirmation totalement fausse.

Rattrapée par la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes

Trois ans plus tard, l'affaire revient sur le devant de la scène, puisque Nabilla a finalement été condamnée pour pratiques commerciales trompeuses sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), administration française relevant du ministère de l'Économie, explique que : "Dans sa "story", l’influenceuse, suivie par plusieurs millions de personnes sur les réseaux sociaux, a omis de mentionner qu’elle était rémunérée par les sociétés exploitant ce site pour en faire la promotion. Or, le défaut d’indication du caractère publicitaire de sa publication (par un logo ou une mention orale ou écrite par exemple) constitue une pratique commerciale trompeuse à l’encontre de ses abonnés qui peuvent croire à tort que la promotion de l’influenceuse résulte d’une expérience personnelle positive désintéressée."

La DGCCRF reproche par ailleurs à Nabilla d'avoir "allégué de la gratuité du service proposé par le site de trading, de la récupération systématique des sommes investies et de rendements pouvant aller jusqu’à 80 % grâce à leurs conseils. Ces propos sont de nature à induire le consommateur en erreur sur les caractéristiques du service et les résultats attendus de son utilisation. En cela, ils relèvent, eux aussi, de la qualification de pratiques commerciales trompeuses."

Une mise en garde à destination des influenceurs

Résultat : Nabilla va devoir payer une amende de 20 000 euros. "Avec l’accord du Procureur de la République du tribunal judiciaire de Paris, une amende transactionnelle d’un montant de 20 000 euros a été proposée et acceptée par Mme. Benattia-Vergara, prenant en compte le bénéfice tiré de l’opération de promotion", affirme l'organisme. L'occasion de rappeler que les influenceurs ne sont pas censés faire n'importe quoi sur les réseaux sociaux : "Rémunérés en produits gratuits ou, le plus souvent, par le biais de contrats commerciaux, les influenceurs se professionnalisent et, à ce titre, doivent notamment se conformer aux règles prévues par le code de la consommation."

Vidéo. La Minute de Nabilla

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