"Je n’arrive pas à croire qu’il ait fait ça": l'oncle de l'assaillant de Conflans-Sainte-Honorine témoigne

"Je n’arrive pas à croire qu’il ait fait ça": l'oncle de l'assaillant de Conflans-Sainte-Honorine témoigne

L'oncle de l'assaillant a accepté de témoigner sur BFMTV, présentant ses excuses "devant la France entière".

"C'est impossible qu'il ait fait ça!" Au lendemain de l'attaque de Conflans-Sainte-Honorine où Samuel Paty, enseignant d'histoire-géographie, a été décapité, l'oncle de l'assaillant, Abdoullakh A. a accepté de témoigner sur notre antenne.

"Je n'arrive toujours pas à croire qu'il ait fait ça. Je suis toujours sous le choc. Je n'arrive pas à m'en remettre", a-t-il réagi. "Il a dû tomber sur des sites sur Internet. Il s'est fait embrigader. Il ne peut pas découper une tête comme ça".

Né en 2002 à Moscou, Adboulakh A. "était porteur d'un titre de séjour délivré le 4 mars dernier et valable jusqu'en mars 2030". L'homme de 18 ans, de nationalité russe et d'origine tchétchène, résidait à Évreux dans l'Eure. Selon le procureur de la République antiterroriste, Jean-François Ricard, il était inconnu des services de renseignement et n'a jamais été condamné, tout en étant connu pour des "affaires de dégradation de biens publics et de violences en réunion" quand il était encore mineur.

"Il n'y avait pas un truc négatif sur lui"

"C'est un enfant, il a 18 ans", a poursuivi l'oncle, décrivant Abdoullakh A. comme un jeune homme "discret", "gentil avec tout le monde". "Il n'y avait pas un truc négatif sur lui", assure-t-il, persuadé que son neveu "a été influencé par quelqu'un".

"Si on avait su qu'il était dans la religion, on aurait pu anticiper. Mais on n'a rien vu venir...", déplore-t-il. "Son père et moi, on lui disait de ne pas traîner dehors, d'éviter les problèmes. On n'est pas des tueurs."

"Devant la France entière, on s'excuse"

"Toutes mes condoléances à la famille. On s'excuse devant la France entière", termine l'oncle d'Abdoullakh A. Et d'insister: "La communauté tchétchène n'est pas comme ça. Le professeur a fait son travail. Je n'ai rien contre l'enseignant. Je suis désolé."

Article original publié sur BFMTV.com