Nîmes: le cri du coeur de Bompard, qui réclame le retour des supporters
Le Nîmes Olympique vit des derniers mois très compliqués. Relégués en National 1 après une dernière saison en Ligue 2 à oublier, les Nîmois peinent à vraiment lancer leur saison. Ce vendredi, les Sudistes ont concédé leur troisième nul d'affilée face au Mans (1-1).
Pour ne rien arranger, les joueurs n’ont pas pu compter sur le soutien de trois groupes de supporters : les Gladiators, les Nemausus 2013 et le Club Central. Ces derniers ont été refusés à l’entrée du stade. Une situation qui exaspère l'entraîneur Frédéric Bompard: "Lorsque vous jouez à domicile, vous ne pouvez pas être dans l’adversité. On a besoin de nos supporters, on a besoin de gens qui sont derrière nous pour appuyer nos attaques", a-t-il martelé en conférence de presse.
"J’ai besoin que mes garçons soient poussés"
Conséquence de cette interdiction d’entrer au stade pour ces groupes, l’ambiance au stade des Antonins était loin d’être au rendez-vous, malgré des légers soutiens de la part de ceux qui ont pu prendre place dans les tribunes. Exaspéré, Bompard a expliqué aux médias l’importance pour ses joueurs d’avoir des fans présents pour les pousser: "Évidemment que ce ne sont pas les fans qui mettront le ballon au fond, mais on a besoin de gens positifs et qui nous poussent. C’est mon ressenti sur le bord du terrain, et celui de mes joueurs."
"Je ne suis pas content. Je veux des gens avec nous, qui nous encouragent. Des gens avec qui on va aller chercher quelque chose. C’est important pour nous. C’est une équipe jeune, des garçons avec peu d’expérience. Ils ont besoin de ça, pas moi. J’ai besoin que mes garçons soient poussés. Un club c’est un tout. Il ne suffit pas de dire que je suis supporter de Nîmes, il faut le montrer et le prouver. On veut des gens qui veulent vivre des émotions avec nous."
La guerre entre le président et les supporters
Depuis quelques mois, l’ambiance est loin d’être au beau fixe entre le président Rani Assaf et les supporters. Entre des déclarations virulentes, et des banderoles très explicites, les deux camps se sont souvent rendus coup pour coup. En juin dernier, Les Gladiators ont frappé fort en envoyant un message devant la mairie de la ville: "Assaf, casse-toi. Tu n’es pas le bienvenue à Nîmes."
De son côté, le dirigeant a souvent accusé les fans de vouloir la mort du club : "Ils veulent juste la mort du club. On appelle ça un cancer. Quand vous avez des cellules à l'intérieur et autour du club qui attaquent le corps, c'est un cancer", avait-il déclaré en mai 2022.
Après s’être vu refuser l’entrée au stade, les Gladiators ont publié un communiqué sur les réseaux sociaux, et annoncé qu’une "procédure juridique sera engagée la semaine prochaine." Ce cas de figure a déjà eu lieu lors de la première journée de National, où alors que Nîmes recevait Martigues, les groupes de fans n’ont pas pu entrer dans le stade. Afin de dénoncer une première fois cette situation, les Gladiators avaient encore une fois critiqué le président: "Rani Assaf n’est donc pas seulement en guerre contre les Gladiators, mais contre tous les Nîmois qui auraient le tort de revendiquer leur présence et leur idées."