Nétanyahou rejette les appels au cessez-le-feu

C’est sur “un ton de défi” que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a choisi de répondre, lundi 30 octobre, à la multiplication des appels au cessez-le-feu émanant d’une partie de la communauté internationale, analyse le New York Times.

Pour le chef du gouvernement de l’État hébreu, ceux qui réclament une telle option “exigent de fait qu’Israël capitule face au terrorisme”, résume le Times of Israel. “Les appels à un cessez-le-feu sont des appels à se rendre face au Hamas. Cela ne se produira pas”, a martelé Benyamin Nétanyahou, tout en exhortant la communauté internationale à exiger la libération “immédiate et sans conditions” de tous les otages.

Inquiet face à la situation humanitaire à Gaza, le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a de son côté appelé lundi les membres du Conseil de sécurité à l’aide en réclamant de nouveau un “cessez-le-feu humanitaire immédiat”. “Soyons clairs : la poignée de convois autorisés via Rafah n’est rien comparée aux besoins de plus de 2 millions de personnes piégées à Gaza”, a-t-il déclaré, dénonçant un système d’aide “voué à l’échec”.

Un possible encerclement de la ville de Gaza

Poursuivant lundi leur avancée terrestre à Gaza, “les chars et l’infanterie israéliens ont temporairement pris le contrôle d’une route stratégique reliant le nord et le sud de la bande de Gaza, une avancée majeure qui semble viser à encercler la ville de Gaza, le lieu le plus peuplé de l’enclave”, rapporte le Wall Street Journal.

Selon Rushdi Abu Alouf, le correspondant de la BBC, qui se trouve dans la ville méridionale de Khan Younès, “il y a eu moins de frappes aériennes dans le Sud au cours de la journée écoulée, les forces israéliennes semblant se concentrer sur l’avancée vers les zones du Nord”.

Alors que s’expriment de nombreuses inquiétudes concernant les retombées humanitaires de la guerre, Washington se trouve dans une situation délicate. L’allié d’Israël a estimé lundi qu’un cessez-le-feu n’était “pas la bonne réponse pour l’instant”, tout en se montrant favorable à “des pauses humanitaires”, selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

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