Pour Nétanyahou, Israël livre “sa seconde guerre d’indépendance”
Samedi, pour la première fois depuis les massacres du 7 octobre, Benyamin Nétanyahou s’est retrouvé face aux médias, note Ha’Aretz. Parmi les questions, celle portant sur son éventuelle responsabilité quant à l’incapacité d’Israël à éviter les attaques du Hamas : “après la guerre, tout le monde devra répondre à des questions difficiles, moi y compris. Il y a eu un échec terrible. Nous ne laisserons rien au hasard, je vous le promets. Mais pour le moment, ma mission est de sauver le pays”, a-t-il répondu.
“C’est notre seconde guerre d’indépendance”, a également annoncé le premier ministre israélien, en prévenant que le conflit entrait dans une nouvelle phase : “la bataille dans la bande de Gaza sera longue et difficile”. Le New York Times souligne que l’armée mène des incursions limitées mais ne s’est pas encore engagée “dans une invasion à grande échelle”. Le secrétaire américain à la défense l’a d’ailleurs déconseillé à son homologue cette semaine selon le quotidien.
L’entrée de Tsahal dans Gaza “sert deux objectifs principaux”, explique Israël Hayon. D’abord, “la destruction du Hamas, de ses leaders, de son infrastructure militaire”, à travers les bombardements et des opérations terrestres qui “contribuent à briser la combativité de l’ennemi”. L’autre objectif concerne les 229 personnes kidnappées et “là, le Hamas trompe et manipule”, commente le journal pour qui le pays vit “24 heures cruciales” alors que “la suite n’est pas claire”.
M. Nétanyahou a justement rencontré des familles de ces personnes kidnappées, rapporte le Jerusalem Post. “Nous voyons tous ces tanks entrer dans Gaza et nous sommes très inquiets”, a déclaré Merav Leshem Gonen, lisant un communiqué au nom des familles lors d’un rassemblement à Tel Aviv samedi soir. Israël devrait considérer un échange avec des prisonniers du Hamas, plaident les familles. Middle East Eye signale d’ailleurs que Yahya Sinwar, le chef du Hamas à Gaza, a suggéré que son groupe était prêt à un tel échange.
Pour Al-Jazeera, qui rappelle que les combats se sont poursuivis toute la journée de samedi après les bombardements de vendredi soir, les attaques d’Israël “ne feront pas nécessairement beaucoup de mal à un Hamas bien préparé”. Il aurait par exemple une infrastructure de télécommunications dans les tunnels creusés sous Gaza que les bombes n’affectent pas.
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