Quand des néonazis viennent porter secours aux victimes des ouragans
“Serviables, en bonne condition physique, les étrangers arrivés à Horseshoe Beach, en Floride, après l’ouragan Hélène, étaient vus d’un bon œil”, raconte The Wall Street Journal. Toutefois, ces hommes venus nettoyer les dégâts “n’étaient pas des bénévoles […] ordinaires. Ils étaient membres du Patriot Front, une organisation qualifiée de suprémaciste blanche par l’Anti-Defamation League.”
“Les groupes néonazis, qui ont redoublé d’activité ces derniers mois à travers les États-Unis, se sont emparés d’un nouvel outil de recrutement très efficace, souligne le quotidien new-yorkais : la désinformation qui a déferlé autour des ouragans.”
En Floride, balayée coup sur coup par les ouragans Hélène et Milton, ou en Caroline du Nord, où Hélène a fait de nombreuses victimes, “ces milices offrent leur aide tout en réalisant des vidéos de propagande qui amplifient les fausses rumeurs sur la réponse des autorités publiques ; elles sont aussi l’occasion de redorer leur blason, en se présentant comme des organisations masculines patriotiques agissant avec civisme”.
Une de ces vidéos a été filmée dans l’ouest de la Caroline du Nord, raconte le Wall Street Journal, et postée sur X avec cette phrase :
“Alors que la Fema [l’agence fédérale de gestion de situations d’urgence] est aux abonnés absents, le Patriot Front a ses forces sur le terrain.”
“La Fema a dépensé tout son budget cette année à fournir un logement à des envahisseurs [terme désignant les migrants]. D’où la nécessité de bénévoles comme nous au Patriot Front”, a écrit un autre, reprenant un mensonge relayé par l’ancien président Donald Trump, le candidat républicain à l’élection présidentielle du 5 novembre.
Des autorités de secours accueillies avec hostilité
La défiance envers cette agence fédérale débouche parfois sur une hostilité ouverte et dangereuse, relate The Washington Post. Samedi 12 octobre, dans un comté de Caroline du Nord, la Fema a conseillé à tous les employés fédéraux à l’œuvre sur le terrain d’évacuer immédiatement, précisant que des soldats de la Garde nationale “étaient tombés sur deux camionnettes de miliciens armés disant faire la chasse à la Fema”.
[...] Lire la suite sur Courrier international