Néologisme. “Sanmitsu”, le mot de l’année au Japon

“Sanmitsu”, expression désignant les trois types de promiscuité à éviter pour enrayer la pandémie de Covid-19, a été sélectionné comme mot de l’année 2020. À force d’être martelé par les politiques, au premier rang desquels la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, il est devenu le mot étendard de la lutte contre l’épidémie au Japon.

La pandémie de Covid-19 aura marqué jusqu’au champ lexical de l’année 2020 au Japon. Le 1er décembre, la maison d’édition japonaise Jiyukokuminsha a publié sa sélection des nouveaux mots et tendances de l’année écoulée, et octroyé le grand prix annuel à l’expression “sanmitsu” (三密), rapporte la chaîne publique NHK. Le kanji 三 (san) désigne le chiffre 3, et le kanji 密 (mitsu), la promiscuité. Créée en 1984, cette sélection est devenue un rituel pour les Japonais, annonçant l’arrivée de l’hiver et la fin d’année.

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Le mot “sanmitsu” a donné du fil à retordre aux traducteurs depuis sa création par un fonctionnaire du cabinet du Premier ministre japonais durant la première vague de l’épidémie. Le kanji mitsu (密) se retrouve dans les trois mots “mippei” (密閉), “misshu” (密集), “missetsu” (密接). Traduite “3Cs” par la presse japonaise anglophone, l’expression rappelle trois situations à éviter pour freiner la progression de l’épidémie. Le premier mot, “mippei”, désigne les espaces clos (confined spaces). Le second, “misshu”, désigne la concentration de personnes dans un même lieu (crowded places), et le troisième, “missetsu”, évoque l’absence de distanciation physique entre ces personnes (close contact).

Depuis le printemps 2019, cette expression a été martelée par les fonctionnaires du ministère de la Santé, les médecins et surtout les responsables politiques comme

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