Les négociateurs du traité pour protéger la haute mer sous pression
Le secrétaire général de l'ONU a mis la pression mercredi 1er mars 2023 sur les négociateurs du traité sur la haute mer en réclamant un texte "robuste et ambitieux" pour protéger l'océan, à deux jours de la fin de pourparlers qui semblent avoir trouvé un second souffle.
"Nous ne pouvons plus ignorer l'urgence pour l'océan", a déclaré Antonio Guterres dans un message adressé aux délégations réunies à New York depuis le 20 février 2023 et jusqu'à vendredi. "Les conséquences du changement climatique, de la disparition de la biodiversité et de la pollution sont profondément ressenties sur toute la planète, affectant notre environnement, nos moyens de subsistance et nos vies." "En adoptant un accord robuste et ambitieux lors de cette session, vous pouvez faire un pas important pour contrer ces tendances destructrices et améliorer la santé des océans pour les générations à venir", a insisté le secrétaire général.
Après plus de 15 ans de discussions informelles puis formelles, les représentants des Etats membres de l'ONU sont réunis pour la troisième "dernière" session de négociations en moins d'un an, et tentent d'éviter une nouvelle avarie. La haute mer commence où s'arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes. Elle n'est donc sous la juridiction d'aucun pays.
Représentant plus de 60% des océans et près de la moitié de la planète, elle est cruciale pour la protection de l'océan tout entier, vital pour l'humanité. Le projet de texte actualisé publié samedi à mi-parcours était toujours truffé de parenthèses et de multiples options sur certains sujets majeurs, mais à l'approche de la date butoir, l'atmosphère semblait mercredi plus optimiste. "Lors de la première semaine, ça tournait en rond, mais nous avons l'impression que le rythme s'accélère et que les opinions se rapprochent", a déclaré à l'AFP Laura Meller, de Greenpeace, estimant désormais qu'un "traité fort et global est vraiment à portée".
"Sortez les sacs de couchage"
"Je ne le qualifierais pas d'ambitieux, mais je pense qu'il serait assez fort pour être significatif, pour mettre en place quelque chose sur lequel les Etats pourront s'appuyer", a estimé de son côté Glen Wright, chercheur à l'Institut du développ[...]
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