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«Même si on n’est pas entendus par le PS d’en haut, on continue»

La section PS des Andelys en réunion mi-janvier et en AG à Evreux mi-mai.

Attentats de janvier, défaite aux départementales, vote de la motion avant le congrès de Poitiers… «Libération» a suivi durant six mois les militants de deux sections socialistes, à Amiens Nord et aux Andelys.

Les défaites électorales passent, les déceptions gouvernementales s’empilent, mais certains militants socialistes y croient encore. Malgré la crise qui frappe les partis et la fuite des adhérents, ils participent aux réunions, tractent sous la pluie ou le soleil, et multiplient les porte-à-porte. Ils restent au PS parce qu’ils y trouvent - encore - un peu de camaraderie, souvent un ou une secrétaire de section attachant. Ils sont militants comme ils auraient pu s’engager dans une association.

Libération a choisi de suivre deux sections PS pendant six mois : celle d’Amiens Nord (Somme), baptisée «François-Mitterrand», et celle des Andelys, dans l’Eure. Entre les attentats de janvier, la défaite des élections départementales et la préparation du congrès de Poitiers, ces militants racontent la même histoire : l’impression d’être abandonnés par Solférino se mélange à l’envie de faire bouger les choses.

Janvier

Quelques jours après les attentats et la marche du 11 janvier, une petite troupe d’adhérents se retrouve chez Jacques et Françoise, aux Andelys. Patrick, 62 ans, parle d’«électrochoc terrible», d’une «vague d’émotion» qui l’a «submergé». Il pleure. Le 11 janvier, ils étaient tous dans la rue. Dans leur commune ou à Paris, comme le benjamin de la section, Ibrahim, 20 ans, étudiant en droit. «J’ai ressenti là-bas la définition du vivre-ensemble, dit-il. C’était une vraie manif pour tous !» Ils racontent tous avoir été «rassurés» par la mobilisation. Mais, très vite, des doutes se sont esquissés. Mariam parle de «malaise». Si elle «condamne ce qui s’est passé», elle «regrette» d’avoir manifesté, se sentant, comme beaucoup de ses amis musulmans, «pas à [sa] place». Rudi, 34 ans et professeur au lycée Jean-Moulin des Andelys, n’a pas su répondre aux élèves tenant (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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