Mélenchon à Duflot : «Qu'ai-je fait pour mériter cette vilénie de ta part ?»

Jean-Luc Mélenchon en avril 2010 à Paris et Cécile Duflot en mai 2010 à Paris.

Après avoir été accusé de faire preuve de «nationalisme étroit» par la députée écologiste, le leader du Parti de gauche réplique dans une tribune dans «l'Humanité».

Duflot-Mélenchon, deuxième round. Après que, dans une tribune publiée dans Libération, Cécile Duflot a critiqué le «nationalisme étroit» dont l’ancien sénateur ferait preuve, Jean-Luc Mélenchon riposte. «Ton Hareng, Jean-Luc, me reste en travers de la gorge», lui avait-elle lancé − référence au Hareng de Bismarck, dernier ouvrage de Mélenchon. Et lui de répondre ce matin dans L'Humanité : «Puisque tu dénonces les "invectives" et les "injures", quoiqu'il ne s'en trouve nulle part dans mon livre, pourquoi m'offenser aussi gravement en me comparant à Déroulède, l'un des fondateurs de l'extrême droite française ? Je lave l'affront en te parlant depuis le journal de Jean Jaurès, figure tutélaire de ma gauche, que Déroulède voulait voir mort et qu'il provoqua même en duel.» Doucement, Méluche, ne va tout de même pas nous sortir ton fleuret...

Le leader du Parti de gauche poursuit en affirmant que Cécile Duflot raconte pour ainsi dire n'importe quoi sur son bouquin. «Aucune des thèses que tu m'attribues ne se trouve dans mon livre. Ainsi, il n'est pas vrai que je présente les Allemands comme un "bloc compact" qui nous serait entièrement opposé. Au contraire. L'origine de classe de la politique de Mme Merkel est clairement décrite [...] Finalement, tes critiques ne s'adressent ni à mon livre ni à moi mais à ma caricature que répètent avec lourdeur les griots du système.»

«Comme Cyrano, je n’abdique pas l’honneur d’être leur cible»

Déjà hier soir, sur la plateau du Grand Journal, Jean-Luc Mélenchon avait estimé que la députée de Paris «n’était pas obligée d’être aussi agressive pour m’annoncer sa rupture avec moi. Je ne suis pas sûr qu’ils lui ont donné le bon exemplaire puisque tout ce qu’elle me reproche, ce n’est pas ce que je (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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