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Mélenchon et le «sang-froid» de Poutine

Déjà, le 5 mars 2014, Jean-Luc Mélenchon s’attirait les critiques de certains médias pour ses propos dissonants sur l’invasion de la Crimée par des forces militaires prorusses, plantant sur son blog «un panneau de signalisation pour les Mickey de la sphère médiatique. Allons-y : je ne soutiens pas Poutine». Le 4 mars 2015, l’opposant à Vladimir Poutine, Boris Nemtsov, a été assassiné à Moscou : «La première victime politique de cet assassinat est Vladimir Poutine», écrit-il sur ce blog.

Dans un post où l’ex-candidat à la présidentielle dénonce le «déchaînement de […] propagande antirusse» et accuse le Monde de «pieusement recopi[er], sans nuance ni recul, la notice de l’ambassade des Etats-Unis», Mélenchon en arrive à qualifier Nemtsov de «voyou politique ordinaire de la période la plus sombre du toujours titubant Boris Eltsine» avant une défense en règle du président russe. L’eurodéputé dénonce l’arrivée «en Ukraine de 600 hommes de la 173e brigade aéroportée des Etats-Unis» et assure que pour éviter la «guerre»,«tout repose donc à présent sur le sang-froid de Vladimir Poutine et des dirigeants russes». Drôle de soutien pour un grand pourfendeur de «l’oligarchie» en Europe et d’une Ve République«autoritaire» que de voler au secours d’un président russe qui muselle les médias et a fait voter des lois contre la «propagande» homosexuelle…

Difficile d’être crédible lorsque, dans le même post, on se pose en défenseur de Poutine avant de s’enthousiasmer sur l’«auto-organisation» en «assemblée représentative» des «signataires» de son Mouvement pour la VIe République. Difficile aussi de construire l’«alternative» avec une «autre gauche» déçue et des écologistes en rupture lorsqu’on récupère l’étiquette médiatique, comme Marine Le Pen, de «soutien à Poutine». Camarade de Mélenchon au sein du Front de gauche, Clémentine Autain rappelle sur Liberation.fr cet autre «panneau de signalisation» : «Le président russe et son entourage préfèrent la violence à la démocratie. Ils ont (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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