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Avec Mélenchon, l’ego tique

Toulouse, le 20 août 2015. Université Jean Jaurès du Mirail. Discours de clôture de l'université d'été du Parti de gauche par Jean-Luc Mélenchon, député Parti de gauche européen.

Dimanche soir, à la tombée des résultats du premier tour des régionales, Jean-Luc Mélenchon était absent : ni radio ni télé. Le leader médiatique a laissé ses camarades du Front de gauche seuls avec leurs 4,5 %. Ce n’était pas une surprise. Jean-Luc Mélenchon a préféré prendre la parole sur son blog, quelques jours avant le second tour, pour taper sur les alliances incompréhensibles du Front de gauche et d’EE-LV. En fonction des régions, ils partent ensemble ou s’affrontent. Le candidat à la dernière présidentielle a, lui, longtemps réclamé une stratégie commune : une fusion des rouges et verts dans toutes les régions. En vain. Du coup, il a écrit ces quelques lignes : «Le soir de l’annonce des résultats nous allons être humiliés.» Pas faux.

Le silence a un temps : mercredi, Jean-Luc Mélenchon a retrouvé la parole. La Matinale de France Info et une interview au journal le Monde (il boude toujours Libé). Au fil des mots, il accuse François Hollande et Manuel Valls d’avoir «spolié» la gauche, soutient Jean-Pierre Masseret dans sa volonté de se maintenir au second tour dans le Grand Est et refuse de donner une consigne de vote en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où le FN peut l’emporter. Le tout, sans oublier ses camarades. A la question «Est-ce que le Front de gauche peut survivre à son résultat de dimanche soir ?» il répond : «Sous cette forme-là, non. […] Il faut reconquérir notre visibilité et notre capacité d’entraînement, changer nos méthodes et notre relation au pays. Je ne m’attendais pas à nous voir, cinq ans après, quasiment revenus à la case départ.» Pas faux.

En fait, tout au long de ses constats, Jean-Luc Mélenchon oublie de citer une seule personne : lui. L’idée du rassemblement à la gauche du PS intéresse tous les concernés. Mais il n’est pas simple pour ses camarades de le suivre. A chaque fois que l’on interroge des dirigeants du PCF et d’EE-LV au sujet de Jean-Luc Mélenchon, toujours la même réponse : «Il a certes un vrai (...)

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