Le mythe des dragons est-il universel ?

Il y a Smaug, le légendaire gardien du trésor de la Montagne solitaire dans la Terre du Milieu ; Haku, le dragon volant ami de Chihiro ; Krokmou, le dragon noir handicapé ; Spyro, le héros de jeux vidéo ; ou bien encore Drogon, Rhaegal et Viserion, les dragons de la belle Daenerys. Tous incarnent à leur manière le mythe du dragon, le terrible animal cracheur de feu qui cache parfois un tempérament doux comme un agneau. Et s’ils sont encore si présents dans le monde de la fiction et des jeux vidéo, c’est bien parce que, depuis toujours, les dragons nous fascinent même quand ils jouent le rôle des monstres.

La toute première représentation d’un dragon se trouve en Chine, dans un site néolithique au cœur de la province du Henan. Le dragon, en compagnie d’un tigre, semble y protéger une tombe depuis 6 000 ans. De l’Antiquité au Moyen Âge, le dragon a inspiré récits et légendes, protégeant les peuples ou donnant du fil à retordre à de grands héros. La figure de l’animal fantastique est ensuite reprise en Occident par la religion judéo-chrétienne qui y voit l’incarnation du mal. De nos jours, le dragon peuple encore l’imaginaire collectif et le monde de la littérature (Le Seigneur des anneaux), du cinéma (Le Voyage de Chihiro), de la télévision (Game of Thrones) ou bien des dessins animés (Dragons).

Selon les pays et les mythologies, le dragon est une créature adorée ou détestée. En Chine, et dans la culture asiatique, l’image du dragon est très populaire. Le dragon chinois est abondamment (...)

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