Des mystérieuses graines chinoises sèment l'inquiétude en France

Les graines incriminées (Crédits Washington State Department of Agriculture)
Les graines incriminées (Crédits Washington State Department of Agriculture)

C’est une alerte étonnante lancée par le ministère de l’Agriculture. Des semences envoyées depuis la Chine à des particuliers pourraient s’avérer dangereuses. Une enquête est en cours.

Imaginez : alors que vous allez chercher votre courrier, une surprise vous attend dans votre boîte aux lettres. Une enveloppe vous est personnellement adressée. Elle a parcouru un long trajet avant d’arriver jusqu’à vous. Dedans, un petit sachet de graines. Curieux, vous les mettez en terre, dans une bonne exposition, et les arrosez régulièrement pour voir ce qui va en sortir. Erreur ! Vous venez peut-être d’introduire une maladie inconnue ou une plante invasive sur le territoire national, alerte le ministère de l’Agriculture.

Poubelle et photos

Les premières alertes ont été données depuis le Canada et les États-Unis, fin juillet. Depuis, le phénomène et le mystère grandissent. C’est désormais au tour de la France, du Royaume-Uni et d’Israël d’être touchés par ces envois étranges. Pour les destinataires, une seule chose à faire, selon le ministère de l’Agriculture : ne pas toucher les graines, “les placer dans un sac plastique et jeter ce sac hermétiquement clos dans votre poubelle d’ordures ménagères afin que les semences soient détruites.”

Par ailleurs, afin de faire avancer l’enquête sur l’origine des envois, le ministère demande aux personnes ayant reçu de tels sachets d’envoyer des photos des bordereaux et des emballages à la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (bnevp.dgal@agriculture.gouv.fr).

Faux comptes et vrai brushing

La première piste évoquée est celle du “brushing”, utilisée par les entreprises d’e-commerce. Désormais, les plateformes de vente en ligne exigent souvent qu’un client soit enregistré et ait passé commande auprès d’une entreprises pour pouvoir la noter. Ces dernières créent donc des faux comptes - mais avec de vraies adresses -, puis passent une commande avant de s’écrire elles-mêmes des commentaires élogieux.

Si cette piste se confirmait, la principale espèce invasive serait donc... l’e-réputation.