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Le mystérieux vol du coléoptère Paratuposa placentis qui lui permet de battre des records de vitesse

Mais comment fait ce minuscule coléoptère pour battre des records de vitesse ? Une équipe russe s’est penchée sur la question.

C'est l'un des insectes les plus petits au monde : seulement la moitié d'un millimètre en taille. Pourtant, l'asiatique coléoptère Paratuposa placentis est capable de voler à des vitesses atteintes seulement par des insectes trois fois plus gros ! Les secrets de ses prodigieuses aptitudes au vol viennent d'être analysés par l'équipe d'Alexey Polilov (Université Lomonosov, Moscou, Russie) dans les pages du dernier numéro de Nature.

Un coléoptère qui intrigue depuis longtemps

Normalement, plus un insecte est volumineux, plus il est capable de voler vite. Dans son cas, sa puissance surpasse alors la friction de l'air. Tel n'est pas le cas des petits insectes qui sont justement freinés par les frottements. Toutefois, certaines espèces échappent à cette règle, dont P. placentis. Cela fait plusieurs années que l'équipe russe s'intéresse à cet insecte, allant à chaque publication toujours un peu plus loin dans la compréhension de sa biomécanique. Cette fois, les chercheurs ont combiné des reconstructions 3D de la structure et du mouvement des ailes.

Le coléoptère en action. Crédits : Farisenkov et al.

Paratuposa placentis en vol (en haut). Reconstitution 3D du mouvement des ailes et visualisation de l'amplitude générée (en bas). Crédits : Farisenkov et al.

Comment expliquer sa vitesse stupéfiante ?

Une première explication de la stupéfiante vitesse atteinte par ce minuscule insecte réside dans la forme de ces dernières. Elles ne sont pas membraneuses mais hérissées de poils, les rendant plus légères et nécessitant moins de puissance musculaire. Mais l'astuce suprême de l'insecte n'a pu être dévoilée qu'en filmant l'animal en pleine action. En effet, les chercheurs ont été surpris de découvrir que ce mini-coléoptère battait ses ailes d'une façon très particulière et qui n'avait jamais été observée avant. Son cycle se décompose en effet de deux puissants demi-battements qui lui permettent de prendre de l'altitude, suivis de deux battements plus faibles qui produisent une f[...]

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