Franceinfo
Au pied du Mont-Saint-Michel (Manche), sur 300 000 pieux, les moules de bouchot vivent au rythme des plus grandes marées d'Europe. Les parcelles sont partagées entre une cinquantaine d'entreprises, qui font vivre 250 salariés. Mais ces temps-ci, les mytiliculteurs sont inquiets. À cette époque de l'année, les bouchots devraient être fournis de moules, mais certains pieux ont été décimés par des Macreuses noires, des canards sauvages particulièrement voraces pouvant plonger à cinq mètres sous la mer. Un autogire pour effrayer les Macreuses Selon les professionnels de la baie, les Macreuses mangeraient 1 000 tonnes de moule chaque année. "Ça peut monter entre 1 et 1,5 million d'euros en chiffre d'affaires", déplore Frédéric Hurteau, producteur de moules de bouchot de la baie du Mont-Saint-Michel. Pour les effaroucher, les éleveurs de moules ont tout essayé, y compris la pose de rubans multicolores, des filets protecteurs ou même des haut-parleurs imitant les prédateurs des Macreuses. Mais rien n'y fait. Alors, ils font appel à Patrick Vintrin, un ancien capitaine de pétrolier et à son autogire. "C'est une machine qui permet de faire ce qu'on appelle 'le vol d'Aladdin', on est assis sur un tapis volant. On peut voir sur arrière comme sur l'avant, sur 360 degrés", explique le pilote. Sa mission : effrayer les Macreuses et les pousser loin des pieux.
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