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Myriam El-Khomri au Travail, la surprise du chef

Myriam El-Khomri quittant l'Elysée, le 2 septembre 2015.

Elue du XVIIIe arrondissement de Paris, l'ex-adjointe d'Anne Hidalgo est pourtant spécialisée davantage dans les questions de sécurité.

Myriam El-Khomri, 37 ans, est la nouvelle ministre du Travail. La benjamine du gouvernement quitte donc le secrétariat à la Ville où elle avait fait son entrée en août 2014 pour prendre, rue de Grenelle, la suite de François Rebsamen, reparti s’occuper de Dijon. Son ministre de tutelle, Patrick Kanner, récupère le plein exercice de la Ville. Elle qui disait, dans Libération il y a moins d’un an, ne pas aimer «quand tout va hypervite» parce qu'«on ne maîtrise rien» est aujourd’hui servie.

Surprise, car aucun dirigeant socialiste ne s’attendait à voir El-Khomri à ce poste. Dans les allées de l’université d’été de La Rochelle, le week-end dernier, on pariait davantage sur l’actuel secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies – spécialiste du droit du travail – ou le patron des députés PS, Bruno Le Roux. A défaut de bétonner le poste de ministre du Travail, essentiel pour un chef de l’Etat qui a conditionné sa candidature en 2017 à la baisse du chômage, Hollande et Valls ont choisi, avec El-Khomri, d’offrir l’image d’un gouvernement jeune, divers (la nouvelle ministre est née au Maroc d’une mère bretonne) plutôt que de mettre rue de Grenelle un spécialiste du Travail ou un grognard hollandais. «Ça m’arrive souvent, on m’appelle sans que je le demande, je ne sais pas d’où ça me vient», disait-elle à Libération après sa nomination à la Ville.

«Nouvelle génération»

Cette décision rappelle celle, prise l’an dernier, de promouvoir Najat Vallaud-Belkacem (déjà chargée de la Ville en plus de la Jeunesse et des Droits des femmes) à l’Education nationale après le départ de Benoît Hamon. «Le président de la République et le Premier ministre ont voulu poursuivre le renouvellement entamé depuis 2012 et permettre à une nouvelle génération de trentenaires d’accéder à des responsabilités plus importantes», fait-on savoir à l’Elysée.

Celle (...)

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