Mutilations de chevaux: une jument retrouvée blessée en Côte d'Or

Quelques chevaux dans un pré (Photo d'illustration) - Flickr - CC Commons - Lhoon
Quelques chevaux dans un pré (Photo d'illustration) - Flickr - CC Commons - Lhoon

Une jument a été découverte sérieusement blessée au niveau du poitrail dans le petit village de Bagnot, en Côte d'Or, a-t-on appris mardi auprès des gendarmes, une agression qui s'ajoute à une série de mutilations de chevaux recensées ces derniers mois.

L'animal blessé a pu être soigné par un vétérinaire et ses jours ne sont pas en danger, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du quotidien régional Le Bien Public.

Plus de 150 enquêtes ouvertes

Les faits se sont déroulés samedi matin dans un haras qui compte une cinquantaine de pensionnaires. L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Beaune.

Début septembre, le propriétaire d'un centre équestre de Côte d'Or avait signalé une intrusion dans son pré, à Losnes, entraînant le déploiement d'un important dispositif de gendarmerie.

Plus de 150 enquêtes ont été ouvertes suite à ces mutilations d'équidés, parfois mortelles, survenues dans une vingtaine de départements.

Les premiers cas ont été mis au jour fin 2018 dans le Puy-de-Dôme avec deux mutilations à six mois d'intervalle dans le même village.

L'hypothèse d'une série ne s'impose qu'au printemps. Le parquet d'Amiens est alors saisi après que trois chevaux ou poneys sont retrouvés morts dans la Somme, l'oreille droite découpée.

Des dizaines de cas similaires à travers la France

Fin juin, onze faits similaires sont déjà dénombrés à travers la France. Depuis début août, l'accélération se confirme: Saône-et-Loire, Essonne, Jura, Côtes d'Armor....

Jusqu'ici, un seul propriétaire, dans l'Yonne, a dit s'être retrouvé face à deux agresseurs venus s'en prendre à ses poneys. Un homme de 50 ans, "connu en Allemagne pour des agressions sur des animaux", a été interpellé dans le Haut-Rhin avant d'être relâché.

C'est l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) qui coordonne le suivi des enquêtes pour en analyser les éléments.

Concernant les motivations des auteurs, tout est envisagé: défi sur les réseaux sociaux, dérives sectaires, mimétisme, haine des équidés, rites sataniques...

Article original publié sur BFMTV.com