«Moi aussi, dans la musique, j’essaie d’avoir de la hauteur sous plafond»

A Cassis, sur fond de Méditerranée, l’architecte populaire et le chanteur pop ont parlé création : qu’elle soit sonore, en béton armé ou culinaire. Un échange passionné et généreux au terme duquel il est difficile de déterminer qui est le plus rock’n’roll des deux.

L’endroit, dans la presqu’île de Cassis, est stupéfiant : une ancienne bergerie reconvertie en lieu de vie et de travail au-delà du confortable, aussi propice à la lecture qu’à la fiesta, autant invitante à la sieste qu’à d’énormes gueuletons sur la grande table en bois, un enchaînement de terrasses et de voluptueux recoins à coussins, un endroit baroque aussi où on passe devant un alligator ou un tigre blanc empaillés. Il faut ajouter une vue imprenable sur la Méditerranée, même quand on lui tourne le dos, grâce à un système de miroirs. Raffinement et flamboyance. C’est de fait raccord : l’affaire se passe chez Rudy Ricciotti, architecte étincelant dans le verbe comme dans le geste, popularisé par le Mucem (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) de Marseille.

Rencontrer un architecte, et surtout Ricciotti : c’est Gaëtan Roussel qui a émis l’idée, quand Libé l’a contacté pour un des grands entretiens de l’été. Gaëtan Roussel, qui a d’abord cartonné avec Louise Attaque avant d’entamer une carrière solo aussi riche que variée (collaboration avec Alain Bashung, albums personnels, duo avec Rachida Brakni ces temps-ci), est une figure de la pop française, un amoureux de la scène, de l’échange. Un passionné mais en version calme, posée.

Notre inquiétude : et si la rock-star Ricciotti boulottait tout cru le malaxeur de mélodies imparables ? Mais non, du foot à la cuisine en passant par la création, il y a bien eu échange, conclu par un déjeuner régalant. Voire coup de foudre : avant même qu’on ne commence à enregistrer, le duo avait déjà embrayé.

Gaëtan Roussel : …On parlait de sport, et il a raison Rudy, c’est l’espace intermédiaire pour commencer à se rapprocher.

Rudy Ricciotti : On était à (...)

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