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La musculation à Gaza, victime aussi du blocus imposé par Israël

Le culturisme est assez populaire dans la bande de Gaza auprès des hommes, qu’ils soient “jeunes ou vieux”, et d’un “nombre infime mais en augmentation de femmes”, raconte The New York Times. Dans l’enclave palestinienne, le nombre de gymnases a littéralement explosé. Il y a dix ans, il y en avait moins de 30. Aujourd’hui, on en compte environ 130.

Et ce pour plusieurs raisons, explique le journal américain, qui invoque “le taux de chômage de 50 %, l’absence d’autres loisirs”, mais également “le sentiment de puissance que confère (la musculation) dans l’atmosphère d’impuissance” totale qui règne dans l’enclave palestinienne.

Souheil Al-Assad est un culturiste de 43 ans qui habite dans la ville de Gaza.

“La bande de Gaza est fermée. Pour les jeunes hommes, le bodybuilding est l’un des rares moyens de libérer leur énergie.”

“Je ne peux même pas rêver de leur ressembler”

Si certains facteurs rendent cette pratique assez populaire, d’autres la rendent compliquée pour ceux qui, comme Al-Assad, veulent se faire un nom au-delà de la bande de Gaza, sous blocus terrestre, aérien et maritime imposé par Israël, avec l’appui de l’Égypte, depuis quinze ans, écrit le New York Times.

“Il n’y a pas de sponsors. Se rendre à des compétitions internationales peut prendre plusieurs jours, et plusieurs pays sont interdits d’accès (aux Palestiniens de Gaza). La nourriture, les compléments [alimentaires] et la poudre de protéine nécessaires pour prendre du volume coûtent cher. Et obtenir des stéroïdes […] nécessite des amis de confiance prêts à en faire entrer.”

Le bodybuilder essaye pourtant de faire bien les choses. Il a acheté, en plus des œufs, trois kilos de poitrine de dinde et un kilo de veau haché. Des provisions pour trois jours qui lui ont coûté 50 dollars [47,5 euros], “quasiment ce que gagne un travailleur moyen à Gaza en trois jours de travail”.

À l’approche d’une compétition, il passe de la viande maigre au poisson maigre, encore plus cher principalement en raison du blocus maritime. Ses revenus d’employé au sein du ministère de la Santé, d’entraîneur et de créateur de vidéos en ligne suffisent à peine à couvrir ses frais.

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