Le musée de Rio va renaître de ses cendres
Après que le bâtiment principal du Musée national de Rio de Janeiro, au Brésil, a été presque entièrement détruit par un incendie en 2018, Alexander Kellner, son directeur, bataille pour reconstituer des collections et compte sur la collaboration internationale pour que le musée puisse rouvrir en 2027. Reportage.
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°907, daté septembre 2022.
C'est ce mois de septembre que le Musée national de Rio de Janeiro (Brésil) aurait dû rouvrir partiellement. Soit en même temps que la célébration du bicentenaire de l'indépendance du Brésil. "Mais tout a été ralenti par l'arrivée de l'épidémie de coronavirus. De plus, l'inflation nous a sérieusement affectés en augmentant considérablement le prix des matériaux, ce qui a amené les entreprises impliquées à revoir leurs tarifs à la hausse ", déplore Luiz Fernando Dias Duarte, professeur à l'Université fédérale de Rio de Janeiro, et directeur du musée entre 1998 et 2002.
Le calendrier ne prévoit pas de réouverture avant 2027, avec une exposition d'au moins une dizaine de milliers de pièces. Néanmoins, le chantier avance. Commencés en 2021, les travaux de reconstruction du palais, dont il ne restait plus que les murs, se poursuivent. Et le phénix, gardien de la culture scientifique brésilienne, n'a jamais perdu l'espoir de renaître de ses cendres.
Retour en arrière. Le 3 septembre 2018 au matin, les habitants de Rio de Janeiro découvrent l'horreur : le palais de Saint-Christophe (São Cristóvão), qui abritait la veille encore l'un des plus grands musées d'Amérique latine, n'est plus que cendres fumantes. Quelques mois auparavant, la vénérable bâtisse venait de fêter le bicentenaire de sa fondation. Un court-circuit dans un climatiseur et une défaillance flagrante des moyens de prévention et de lutte contre les incendies auraient conduit à ce drame.
"Le musée faisait face à de nombreuses menaces plus immédiates, explique Luiz Fernando Dias Duarte. La priorité avait été donnée à la rénovation du toit, ainsi qu'à la lutte contre les termites qui présentent une menace tant pour les collections que pour l'intégrité du bâtiment. " Concernant les incendies, des mesures avaient été prises, comme la suppression des conduites de gaz qui alimentaient certains laboratoires. "Mais nous n[...]
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