“Sur les 3 000 musées français, aucun n’était encore dédié à l’histoire de l’émancipation féminine.” À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars dernier, Julie Verlaine, coprésidente de l’Association de préfiguration du musée des féminismes (Afémuse) a annoncé à l’AFP l’ouverture en 2027 d’un musée consacré à l’histoire des féminismes.

Comme l’explique la professeure d’histoire contemporaine à l’université de Tours, ce musée installé à Angers “aura vocation à présenter l’histoire de la lutte pour l’émancipation des femmes dans des champs variés : droits, politique, arts, littérature…”, a-t-elle listé à l’AFP.

Pour l’universitaire, la population porte un vrai intérêt au féminisme, d’autant plus depuis 2017. “Les recherches sur l’histoire des femmes sont en plein développement, mais nous souhaitons qu’elles sortent du seul monde académique”, a-t-elle estimé. “Cinq ans après #MeToo, il y a une incompréhension des jeunes générations sur l’absence d’un lieu dédié à cette histoire”, analyse-t-elle, évoquant le “succès” de l’exposition Parisiennes Citoyennes ! qui s’est tenu au musée Carnavalet à Paris entre le 28 septembre 2022 et le 29 janvier 2023.

Le futur musée angevin sera aménagé au sein de la bibliothèque universitaire Belle-Beille, à Angers. Ce grand bâtiment - 6 000 mètres carrés - abrite depuis 2001 le Centre des archives du féminisme où sont préscieusement conservés de nombreux documents comme les archives personnelles d'Yvette Roudy, ministre (...)

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