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Personnalités, situation insolite... Les villes à suivre au second tour des municipales

Le deuxième tour des municipales devrait avoir lieu le 28 juin. Quelles sont les situations à suivre ?
Le deuxième tour des municipales devrait avoir lieu le 28 juin. Quelles sont les situations à suivre ?

Le second tour des municipales devrait avoir lieu le 28 juin prochain. Si la grande majorité des maires a été élue au premier tour, la bataille se poursuit dans près de 5 000 communes. Tour d’horizon des situations inédites à suivre.

Comme l’a annoncé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, le 27 mai, le second tour des élections municipales aura lieu le 28 juin prochain. Si la situation sanitaire le permet toujours. Après plus de deux mois de pause, la politique commence donc à faire son retour dans la vie des Français. Et notamment dans les près de 5 000 communes où le maire n’a pas été élu dès le premier tour.

Dans certaines d’entre elles, la bataille sera plus féroce - ou plus surprenante ! Voici les villes à suivre.

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Père et fils en guerre à Hautmont

C’était l’une des sagas familiales de ces municipales 2020 et elle se poursuit au second tour. À Hautmont, le maire sortant, Joël Wilmotte, 71 ans, se présente pour un sixième mandat. Mais pour cette élection, comme l’expliquait 20 Minutes, il a un adversaire qu’il connait bien : son fils, Stéphane Wilmotte, 44 ans. Ce dernier n’est pas un inconnu pour les habitants de la commune du Nord. Longtemps conseiller municipal, il a même été maire entre 2015 et 2016 en remplacement de son père, condamné à un an d’inéligibilité.

C’est cette période de transition qui a d’ailleurs créé des tensions entre les deux hommes. Quand Joël Wilmotte a repris sa place d’édile, son fils et sa belle-fille ont été rayés de la liste des conseillers municipaux. C’est donc en toute logique que père et fils ont choisi de mener des listes concurrentes pour les municipales de 2020. Les deux hommes peuvent se maintenir pour le second tour puisque le maire sortant a obtenu 46,7% des voix et Stéphane Wilmotte 37,4%. Le troisième candidat, Anthony Larroque, peut également poursuivre grâce à ses 15,7%. C’est la première fois en 30 ans que la commune a besoin d’un second tour pour élire son maire, rappelle La Voix du Nord.

L’aventure Gilets Jaunes continue

Une dizaine de listes Gilets Jaunes s’étaient présentées au premier tour des municipales. Si la plupart ont été balayées, celle de Saint-Clair-du-Rhône (Isère) a réussi à passer cette première étape avec 10,6% des voix. Loin derrière le maire sortant (49,1%) et Bernard Vilhon (40,2%).

Les membres de la liste Gilets Jaunes se sont rencontrés sur les ronds-points de la commune, et la tête de liste, Jessica De Los Muros, a été tirée au sort, comme le précise France 3.

Bezons de toutes nos forces

Sophie Stenström, la candidate LREM de Bezons (Val-d’Oise), s’est fait remarquer durant la campagne des municipales par son slogan - qui est aussi le nom de sa liste - “Bezons de toutes nos forces !”. De quoi créer le buzz dès le premier tour.

Une liste que la ville retrouvera potentiellement au second tour, puisque la candidate estampillée LREM a obtenu 11,96% des voix. Mais elle aura de la concurrence : dans cette commune, cinq des six listes présentes au premier tour ont réussi à se maintenir pour le second.

Édouard Philippe de retour au Havre ?

Le Premier ministre a choisi de se présenter aux municipales du Havre, lui qui a dirigé la ville pendant près de sept ans avant de déménager à Matignon. Et s’il est arrivé largement en tête, avec 43,6%, il n’a pas pu gagner dès le premier tour. Il devra donc poursuivre la bataille face au candidat de gauche Jean-Paul Lecocq (35,8%).

La gauche était très divisée au premier tour, entre les Verts d’un côté, le PS de l’autre, et Jean-Paul Lecocq (PCF, France Insoumise, Génération.s notamment) sur une troisième liste, comme le rappelle Sud Ouest. Mais la donne pourrait changer pour le second tour et la gauche est bien partie pour réussir une union face à Édouard Philippe.

Toujours selon le quotidien, les discussions sont en cours. Le parti socialiste a déjà apporté son soutien à Jean-Paul Lecocq. Quant à Alexis Deck, tête de liste écologiste qui ne s’est pas qualifié, il assure être prêt à ne pas être sur la liste municipale tant que les valeurs des Verts sont représentées. La bataille risque d’être rude.

Le plus vieux maire de France repart en campagne

Marcel Berthomé, maire de Saint-Seurin-sur-l’Isle (Gironde) depuis 50 ans, a la particularité d’être l’édile le plus âgé de France. Et, à 97 ans, il a choisi de briguer un dixième mandat (il a même, depuis, fêté ses 98 ans). Mais il n’est pas le seul, et la bataille pour le second tour s’annonce féroce. Si Marcel Barthomé est arrivé en tête avec 45,6% des votes, Eveline Lavaure-Cardona le suit de très près, avec seulement 50 voix de moins. Jean-Marc Sallaberry (13,1%) peut également continuer la course. La campagne pour le second tour ne sera donc pas de tout repos. Pas de quoi inquiéter Marcel Berthomé, qui compte bien continuer à se battre.

Les frères Hamon opposés à Brest

Chez les Hamon, le virus de la politique a touché toute la famille. Les deux frères de l’ancien candidat à la présidentielle ont choisi de s’engager localement. Mais pas ensemble. Ni l’un, ni l’autre n’est tête de liste et ils ont jeté leur dévolu sur des candidats différents, tous deux qualifiés pour le second tour, comme le rapporte le Parisien.

Xavier Hamon représente Génération.s dans la liste de l’écologiste Ronan Pichon qui a obtenu 15,7% des voix. Sébastien Muscat, demi-frère de Benoît et Xavier Hamont, a choisi de suivre le maire PS sortant, François Culliandre, arrivé en tête avec 26,5%. Deux autres listes se sont qualifiées à Brest.

Les communistes vont-ils perdre Saint-Denis ?

La ville de Saint-Denis est dirigée par les communistes depuis la Libération. Mais ce temps est-il révolu ? Déjà, en 2014, la victoire avait été difficile, comme le rappelle Ouest France. La bataille risque à nouveau d’être rude. Notamment en raison d’une division interne. Le maire sortant, Laurent Russier, s’est représenté sous la bannière PCF. Mais Bally Bagayoko, l’un de ses conseillers, pourtant membre de la majorité jusque-là, a décidé de présenter sa propre liste, estampillée France Insoumise.

Résultat, à l’issue du premier tour, c’est le candidat socialiste Mathieu Hanotin qui est arrivé en tête, avec 35,3% des voix. Il est suivi du maire sortant (24%) et de Bally Bagayoko (18%). Une alliance entre les deux pourrait leur offrir la victoire, mais sauront-ils se mettre d’accord ?

La campagne du second tour démarrera officiellement le 15 juin prochain.

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