Municipales : à Marseille, Michèle Rubirola tourne la page Gaudin

Une écharpe tricolore sous une longue crinière brune : samedi après-midi, Michèle Rubirola, 63 ans, est devenue la première maire écologiste de gauche de Marseille, tout autant que la première femme à la tête de la deuxième ville de France, au terme de l'un des conseils municipaux les plus tendus – et les plus longs – de l'histoire marseillaise. Enième surprise d'une folle campagne aux multiples rebondissements, Rubirola, cheffe de file du Printemps marseillais (union des partis de gauche, des écologistes et des collectifs citoyens), a été élue au deuxième tour de scrutin, l'emportant finalement à la majorité absolue, par 51 sièges contre 41 sièges, contre le candidat (LR) Guy Teissier.

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D'intenses tractations

Une surprise pour de nombreux observateurs, qui pariaient sur un troisième tour à la majorité relative au vu du puzzle de forces politiques en présence que rien ne semblait pouvoir concilier jusque-là, ni les interventions des appareils politiques nationaux ni les négociations locales. Six longues heures auparavant, alors que les 101 élus de l'assemblée municipale entraient dans l'hémicycle, la tension était maximale. Sur les bords du Vieux-Port, au pied de l'Hôtel de ville transformé en camp retranché par une forêt de barrières métalliques, les nombreuses forces de police laissaient passer, au compte-gouttes, ceux qui avaient décroché le sésame pour assister in situ à l'élection.

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