La multinationale Sotheby's confrontée à son tour au ralentissement des ventes aux enchères
C'est un secteur que l'on pensait épargné par la crise. Le marché de l'art connaît pourtant un recul important depuis plusieurs mois. Et ce n'est pas sans conséquence sur les maisons de vente aux enchères. Après Christie's, c'est au tour de Sotheby's, qui vient de fêter ses 280 ans, de publier des résultats inquiétants.
Adjugé, vendu. C'était au milieu du mois de juillet, à New York que Sotheby's présidait à la vente d'Apex, un squelette de stégosaure, l'un des fossiles les mieux conservés au monde. Le dinosaure a été vendu pour plus de 44 millions de dollars, un record. Mais Apex est l'arbre qui cache une forêt de plus en plus clairsemée.
Les ventes aux enchères ont baissé d'un quart sur l'année écoulée et les revenus de la vénérable maison ont plongé de 88%, note le Financial Times. En cause, un « coup de froid » sur le marché de l'art et en particulier en Chine où la crise a provoqué une baisse drastique des dépenses de luxe.
Les difficultés de Sotheby's arrivent au pire moment pour le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi qui a racheté la maison d'enchères en 2019. Déjà lourdement endetté, il est allé chercher le soutien d'Abou Dhabi. Les fortunes du Golfe fournissaient déjà à Sotheby's ses meilleurs clients lors de ses ventes aux enchères d'objets d'art. Elles sont désormais parties prenantes. Le fonds souverain émirati ADQ a pris au début du mois une participation minoritaire dans Sotheby's pour 1 milliard de dollars.