Publicité

MSF : «L'attaque de Kunduz avait pour objectif de tuer et de détruire»

L'hôpital de Kunduz, après le bombardement américain , le 3 octobre 2015.

L'ONG réaffirme dans un rapport publié ce jeudi que l'attaque de son hôpital en Afghanistan par l'aviation américaine, qui a fait trente morts le 3 octobre, était totalement injustifiée.

Il y a un mois, le samedi 3 octobre, pendant la nuit, l’hôpital de Kunduz, en Afghanistan, ouvert par Médecins sans Frontières en 2011, était pilonné durant une heure par l’US Air Force. Au moins trente personnes, dont 13 employés de l’ONG et des patients, ont trouvé la mort dans cette attaque, brûlés vifs ou touchés par les tirs des avions alors qu’ils fuyaient le bâtiment.

Dans un rapport publié ce jeudi, MSF offre une chronologie des faits démontrant qu'«il n'y avait aucune raison d'attaquer l'hôpital: aucun combattant armé ne s'y trouvait, aucun combat ne s'y déroulait». L'ONG y décrit les patients «brûlant sur leurs lits», le personnel médical «décapité ou amputé de ses membres». Des opérations médicales étaient en cours pendant l'attaque. «L'impression depuis l'hôpital est que cette attaque avait pour objectif de tuer et de détruire, explique le directeur général de MSF Christopher Stokes. Mais nous ne savons pas pourquoi.»

«On attend toujours des explications»

Françoise Bouchet-Saulnier, directrice juridique de MSF et auteure du Dictionnaire pratique du droit humanitaire, explique à Libération:«Un mois après l’attaque, on attend toujours des explications et une enquête indépendante. Notre enquête interne confirme ce qu’on a toujours dit : l’hôpital était fonctionnel, entièrement contrôlé par MSF, et des patients des forces gouvernementales comme d’opposition y étaient soignés, ce qui est une base du droit humanitaire. Le droit humanitaire oblige à soigner les combattants blessés et interdit qu’un hôpital soit pris pour cible. Si ces règles ne sont plus respectées, au nom par exemple de "la guerre contre le terrorisme", il faut le dire. Dans la presse afghane et américaine, des accusations sont distillées, comme quoi (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Birmanie : «L'armée ne s'avoue pas vaincue d'avance»
Maroua plongé dans la hantise de Boko Haram
Crash dans le Sinaï : cinq jours après, le point sur l'enquête
Bruxelles prévoit l'arrivée de 3 millions de migrants d’ici 2017 en Europe
La droite européenne veut un pacte de stabilité qui ne s'applique qu'à la gauche