Mpox : l’Institut Pasteur propose une stratégie en 3 axes pour la France en « état de vigilance maximale » face à l’épidémie

Au sujet de l’épidémie de mpox, la «  situation sanitaire est sérieuse », a déclaré lundi 19 août la directrice générale de l’Institut Pasteur. (Photo d’illustration)
PASCAL GUYOT / AFP Au sujet de l’épidémie de mpox, la « situation sanitaire est sérieuse », a déclaré lundi 19 août la directrice générale de l’Institut Pasteur. (Photo d’illustration)

SANTÉ - Agir, prévenir, guérir. Face à la recrudescence de l’épidémie de mpox dans le monde et « à l’apparition probable de cas » en France, l’Institut Pasteur s’est dit prêt, ce lundi 19 août, à concourir « à la mobilisation nationale en prenant 3 mesures d’application immédiate. »

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé vendredi le placement du système de santé français en « état de vigilance maximale », mais aucun cas du nouveau variant, le « clade 1b », n’a encore été détecté dans l’Hexagone.

« Tester et vacciner »

D’abord, depuis ce week-end, « la cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU) de l’Institut Pasteur analyse, sur demande des autorités sanitaires, les prélèvements suspects », explique l’Institut, dans un communiqué.

Par ailleurs, le centre médical de l’Institut Pasteur, spécialisé en médecine du voyage, qui avait pris en charge des patients atteints de mpox lors de la précédente épidémie en 2022, « a déclenché son protocole interne lui permettant de tester les patients présentant des symptômes évocateurs de mpox (...) dans des conditions optimales de sécurité ».

Il se tient aussi « à la disposition des autorités sanitaires pour vacciner dans ses murs toutes les personnes issues des populations ciblées par les recommandations sanitaires en cours de réévaluation », a-t-il assuré.

« Avec la circulation active de cette nouvelle souche de Mpox dans plusieurs pays d’Afrique et son apparition récente en Europe, il est probable que des personnes soient touchées en France. Il s’agit d’une situation sanitaire sérieuse, qui requiert toute notre vigilance », a commenté Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur, citée dans le communiqué. « Aujourd’hui, nous sommes prêts à tester et vacciner les patients à la demande des autorités. »

« Aucune contamination » par le nouveau variant

Au sujet de cette épidémie, une nouvelle réunion s’est tenue à Matignon lundi après-midi. « À ce jour, aucune contamination par le clade 1 n’a encore été recensée en France », a précisé le gouvernement dans un « point sanitaire » publié lundi soir sur son site et les réseaux sociaux.

Le gouvernement y détaille les symptômes et modes de contamination et rappelle que le clade 2, lui, « circule discrètement en France depuis l’épidémie de 2022, avec un nombre mensuel de cas rapportés variant entre 12 et 26 entre janvier et juin 2024 ».

Il précise également le numéro du « Mpox info service » (08 01 90 80 69), service téléphonique d’information gratuit « ouvert tous les jours de 8 heures à 23 heures ».

Dans une interview à La Tribune Dimanche, le ministre démissionnaire délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dit s’attendre à ce que des « cas sporadiques » du nouveau variant de mpox « apparaissent, et sans doute prochainement » en France.

Jeudi, la Suède a annoncé avoir enregistré un cas de sous-type clade 1b, la même souche qui a fait son apparition en République démocratique du Congo depuis septembre 2023, plus mortelle et virulente que le clade 2, endémique en Afrique de l’Ouest. Un cas a aussi été annoncé en Asie, au Pakistan.

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