Mpox : le virus semble muter en de nouvelles souches plus rapidement que prévu, s'inquiètent les experts
232 sites de vaccination sont ouverts en France pour faire face à l'épidémie de Mpox.
Le virus Mpox est une maladie infectieuse causée par un orthopoxvirus. Il se caractérise par une éruption cutanée qui peut être isolée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions. "Le virus se transmet entre personnes, en particulier la famille et les proches. La transmission interhumaine se produit par contact direct avec une personne infectée, à travers les fluides corporels, les lésions cutanées de la maladie ou les muqueuses internes comme la bouche, ainsi que de manière indirecte par des objets que le malade a contaminés, comme des vêtements ou du linge de lit ou dans une moindre mesure à l’occasion d’un contact prolongé en face à face par des gouttelettes", détaille le ministère de la Santé.
Le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a récemment annoncé que 232 sites de vaccination étaient ouverts en France pour faire face à l'épidémie de Mpox. "Notre système de santé est en état de vigilance maximale. Nous nous tenons prêts à faire face à tous les scénarios et à tous les risques", a rassuré Gabriel Attal. "Comme l’a souhaité le président de la République, la France fera don de 100 000 doses de vaccin. Ces doses seront distribuées via l’Union européenne aux régions où le virus circule fortement. Ces dons vont "renforcer de près de 50 % l’effort européen actuel", a complété le Premier ministre.
À LIRE AUSSI >> Mpox : la carte des pays touchés par la nouvelle souche de la "variole du singe"
"On distingue deux clades du virus : le clade I (y compris les sous-clades Ia et Ib) et le clade II (y compris les sous-clades IIa et IIb). En 2022-2023, le sous-clade IIb a entraîné une flambée épidémique mondiale de mpox", détaille l'Organisation mondiale de la Santé. Mais, comme le relaye The Sun, le Mpox pourrait muter en de nouvelles souches plus rapidement que prévu. Les experts redoutent que ce phénomène puisse compliquer le fait de déterminer la gravité et la dangerosité des nouvelles mutations. La nouvelle souche serait beaucoup plus mortelle et plus contagieuse que la précédente. Selon l'OMS, le Congo a enregistré plus de 18 000 cas suspects de Mpox clade I et clade Ib et 615 décès cette année.
Une mutation du virus
"Nous ne comprenons pas très bien notre épidémie, et si nous ne la comprenons pas très bien, nous aurons du mal à aborder le problème en termes de dynamique de transmission, de gravité de la maladie, de facteurs de risque de la maladie. Et je m’inquiète du fait que le virus semble muter et produire de nouvelles souches", a déclaré le Dr Dimie Ogoina, expert en maladies infectieuses à l’hôpital universitaire du delta du Niger au Nigeria, cité par Reuters.
The Sun dévoile qu'il a fallu cinq ans au virus de la clade II pour évoluer en quelque chose qui pourrait se propager chez les humains, la version clade I a fait la même chose en moins d’un an. Les infections récentes au Mpox contiennent une mutation appelée APOBEC3, les experts craignent que le vaccin actuel ne soit pas efficace contre une nouvelle souche.
Lire aussi
Mpox : le premier cas d'une souche ultra-mortelle découvert en Suède, l’OMS en alerte maximale
Variole du singe : comment reconnaître les boutons ?
Variole du singe, le virus peut-il se transmettre dans l'air ?