Mpox : le premier cas d'une souche ultra-mortelle découvert en Suède, l’OMS en alerte maximale

Après la découverte d'un premier cas hors d'Afrique, l’Organisation mondiale de la santé craint une propagation internationale de la souche la plus mortelle de Mpox, anciennement appelée “variole du singe”. La vigilance est de mise.

In this photo illustration, a health worker wearing gloves holding a test sample tubes labeled 'Monkeypox'. Few confirmed cases of the Monkeypox virus have been detected in India.

Tous les signaux sont au rouge. Une souche ultra-mortelle de Mpox, anciennement appelée variole du singe, commence à traverser les frontières, suscitant l’inquiétude des plus grandes instances internationales comme l’Organisation mondiale de la santé. Les autorités de santé suédoises ont annoncé avoir découvert le nouveau variant sur leur sol, une première hors d’Afrique. Selon les informations rapportées, la personne touchée a été infectée au cours d’un séjour dans une région où sévit une importante épidémie de Mpox du sous-type clade 1.

Un peu plus tôt ce mois-ci, la souche a été découverte dans deux autres nouveaux pays, au Kenya et en Ouganda, après une recrudescence des cas en République démocratique du Congo (RDC) depuis des mois. Le Rwanda et le Burundi ont également récemment signalé leurs tout premiers cas de Mpox, même si l'on ne sait pas encore de quelle souche il s'agit.

Et ce n’est pas tout. Plus tôt ce mois-ci, les autorités ont annoncé qu'elle avait atteint la grande ville de Goma, qui possède un aéroport international où les vols directs à destination et en provenance de l'Europe sont fréquents. Désormais, les experts craignent donc que le virus mutant ait "un potentiel de propagation internationale à l'intérieur et à l'extérieur de l'Afrique".

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Une crainte qui pousse le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’OMS, à vouloir déclarer l’épidémie de variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale, la plus haute alerte que l'organisation puisse déclencher. Il envisage d’ailleurs prochainement de convoquer un comité d’experts pour le déterminer. "Il est tout à fait possible que des personnes infectées et contagieuses puissent prendre un vol et transmettre la maladie ailleurs", a expliqué de son côté Trudie Lang, professeur de recherche en santé mondiale à l'Université d'Oxford, dont les propos ont été relayés par le Sun.

Pour rappel, la variole du singe est une infection virale caractérisée par des symptômes pseudo-grippaux et des lésions remplies de pus. Les symptômes durent de 2 à 4 semaines et la maladie guérit généralement spontanément. Des complications peuvent toutefois survenir comme des surinfections cutanées, des septicémies, des encéphalites ou des atteintes cornéennes qui peuvent mener à des formes graves de la maladie.

Au fil des ans, plusieurs variants ont été observés. Il y a deux ans, une épidémie mondiale, portée par le sous-type clade 2, s'est propagée dans une centaine de pays, une situation qui a poussé l’OMS à décréter l'alerte maximale en juillet 2022 avant de l’enlever en mai 2023.

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Désormais, c’est la souche baptisée clade 1b qui est dans le viseur de l’instance internationale. Hautement contagieuse, elle présente un haut “potentiel endémique”. Son taux de mortalité peut atteindre 5% chez les adultes et 10% chez les enfants.