Mozart, «le Requiem» ressuscité

Mozart, «le Requiem» ressuscité

L'actualité choisie de la grande musique traitée en de petites formes. Cette semaine, «le Requiem» complété par Pierre-Henri Dutron et «Owen Wingrave» à l'Amphithéâtre Bastille.

Cette semaine, le compositeur français Pierre-Henri Dutron nous parle de sa complétion du Requiem de Mozart qui sera donnée ce vendredi à la Philharmonie de Paris, et nous proposons aussi un compte rendu d’Owen Wingrave de Benjamin Britten par les chanteurs de l’Atelier lyrique de l’Académie de l’Opéra de Paris (Alalop) et deux hommages vidéo à Roland Dyens.

L’interview : Pierre-Henri Dutron (1/3)

René Jacbos, aux manettes du Freiburger Barockorchester, pendant une répétition, à Friburg jeudi. (Photo DR)

La veille de sa présentation, mercredi à Stuttgart, il faisait encore des modifications dans la partition. Le compositeur et violoniste français Pierre-Henri Dutron vit cette semaine un accouchement délicat après cinq ans de travail. Il est entouré de René Jacobs et du Freiburger Barockorchester. Le bébé s’appelle le Requiem de Mozart.

Pourquoi réécrire le Requiem de Mozart ? Comment s’y prendre ? Sur quelles pistes se lancer ? Pierre-Henri Dutron, qui présente sa complétion (achèvement définitif par un autre que l'auteur) de cette œuvre, inachevée mais finie, ce vendredi soir à la Philharmonie de Paris, a répondu à nos questions.

Pourquoi avez-vous voulu compléter le Requiem de Mozart ?

Je l’écoute depuis que je suis gamin, et j’ai toujours ressenti un choc et une frustration. C’est un sentiment partagé par pas mal de monde. Je restais sur ma faim, j’avais le pressentiment de choses qui n’étaient pas à leur place. Plus tard, en faisant des recherches, j’ai compris que la partition était incomplète. Nous avons le manuscrit de Mozart : nous savons exactement ce qui a été écrit par lui. Et la complétion du Requiem n’était pas au niveau de ce que Mozart avait lancé. Il y avait donc des choses à faire.

D’autres musiciens se sont-ils lancés dans ce travail ?

Juste après la mort de (...)

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