Septième journée de mobilisation en France contre la réforme des retraites et les perturbations continuent. Un tiers des TGV et TER circulent. Le métro parisien reste très perturbé. Les expéditions de carburant sont bloquées en sortie des raffineries, ce qui touche aussi les ports. Ceux du Havre, de Rouen et de Marseille-Fos sont concernés, mais aussi celui de Saint-Nazaire, dans l'ouest du pays.

Avec notre envoyé spécial à Saint-Nazaire, Alexis Bedu

Barrages devant tous les terminaux, des monticules de pneus et de charbon en feu, et les dockers grévistes qui discutent autour depuis très tôt le matin.

Impossible de circuler dans la zone, et surtout, aucune marchandise n'entre ni ne sort du port de Saint-Nazaire. Ce sera le cas jusqu'à jeudi soir minimum.

Alors que le mouvement contre la réforme des retraites se durcit, que certains transports tournent au ralenti, ces grèves reconductibles dans les secteurs stratégiques ont pour objectif de toucher l'économie du pays, expliquent certains syndicats.

La torchère brûle sur le terminal méthanier, signe que le site est à l’arrêt. En ciré orange, ce sont les grutiers du terminal agro-alimentaire. La grève dure, ils la connaissent, et ils s'y sont préparés.

Du côté de la raffinerie, même ambiance. Pas une goutte ne sortira d'ici à vendredi. Et si le gouvernement ne retire pas sa réforme, les grévistes ne font pas beaucoup de mystère sur ce qu'il se passera : la poursuite des grèves et autres blocages, qui pourraient provoquer rapidement des tensions dans l'approvisionnement.

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