Combien de mots possèdent les Esquimaux pour désigner la neige ? (spoiler : beaucoup)
Le monde est plein de légendes urbaines. Certaines sont sensationnelles, comme celle du monstre du loch Ness. D’autres ne sont pas moins excentriques, comme imaginer des crocodiles dans les égouts. Enfin, certaines sont des croyances infondées qui se sont incrustées dans la culture générale. C’est le cas de celle qui prétend que les Eskimos, plus précisément les Inuits, ont des dizaines de mots différents dans leur langue, l’inuktitut, pour décrire la neige. Dans certaines versions, il est même question de 100 mots, voire plus ! Un chiffre aussi délirant tient-il de l’improbable ou de l’impossible ?
Dans les années 1880, l’anthropologue Franz Boas fait un séjour dans le nord du Canada pour étudier le peuple inuit. En 1911, il publie un ouvrage, Handbook of American Indian Languages, dans lequel il explique que les Inuits ont des mots pour désigner plusieurs sortes de neige. Il en cite quatre : qana (neige tombante), aput (neige au sol), piqsirpoq (neige glissante) et qimuqsuq (congère de neige). Dans les années 1940, le linguiste Benjamin Lee Whorf théorise que la langue que nous parlons influence notre perception du monde (hypothèse dite de Sapir-Whorf, réfutée depuis). Il a romancé les travaux de Boas pour appuyer sa thèse, avançant que les Inuits avaient cinq mots pour la neige, au lieu des quatre évoqués par l’anthropologue, sans fournir de données ni de sources.
Les travaux de Whorf en ont influencé d’autres au cours des décennies suivantes. À leur tour, ils grossissent la (...)
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