Le changement climatique pourrait être ralenti, voire inversé si les émissions de gaz à effet de serre réduisaient brutalement. Pourtant, peu d’actions concrètes et globales se mettaient en place, alors que les études se multiplient pour dénoncer le terrible impact sur les générations actuelles et futures.

Face à ce constat, trois chercheurs se sont demandé ce qui motiverait les personnes à s’engager en faveur du climat et de la biodiversité, et faire pression sur les gouvernements et les industries. Ils ont alors mené une enquête et se sont rendu compte que le leitmotiv des militants était souvent la colère.

Pour leur étude publiée dans la revue Global Environmental Change, les auteurs ont interrogé 2 046 adultes norvégiens. L’enquête demandait à ces derniers s'ils étaient engagés en faveur du climat et ce qui, et ce qui pourrait les inciter à le faire s’ils n’étaient pas actifs. Certaines questions portaient sur les émotions, par exemple s'ils ressentaient de la peur face à l’avenir de la planète, de la colère contre les politiques de ne pas mettre en place des lois contre les émissions de gaz à effet de serre, ou simplement du désespoir.

Les auteurs ont ensuite analysé les données recueillies. Ils ont remarqué que près de la moitié des interrogés se sentaient en colère, et que ce sentiment était motivé par les actions humaines délétères conduisant détérioration de la planète. Par ailleurs, leur colère les motivait à s’engager dans l’activisme climatique, bien avant l’espoir (...)

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