Motion de censure : Tondelier reproche à Mélenchon son "vocabulaire humiliant" envers le PS
La secrétaire nationale des Écologistes reproche au leader insoumis son "vocabulaire viriliste" ou "humiliant" envers les socialistes, qui ne les "aide pas" à prendre une décision "sereinement" sur la censure du gouvernement, selon elle.
La cheffe des Écologistes, Marine Tondelier, a reproché à Jean-Luc Mélenchon ce jeudi 16 janvier d'empêcher les députés socialistes de prendre "sereinement" la décision de censurer ou non le gouvernement de François Bayrou en utilisant un "vocabulaire soit viriliste soit humiliant".
Le groupe socialiste doit se réunir encore d'ici l'examen, à 15h, de la motion de censure déposée par la gauche mais sans eux, pour décider si les concessions obtenues du Premier ministre, notamment sur les retraites, sont suffisantes pour justifier une non-censure.
"Je vois qu'ils sont divisés (...), c'est difficile vis-à-vis de leurs militants, c'est difficile au niveau du parti, c'est difficile au niveau du groupe, mais franchement, quand Jean-Luc Mélenchon dit 'rentrez tous à la niche, tous à la maison' (...), ça n'aide pas les gens à se prononcer sereinement", s'est agacée Marine Tondelier sur France Info.
"En plus, c'est un vocabulaire à chaque fois, soit viriliste, soit humiliant", a-t-elle tancé.
"Jean-Luc Mélenchon n'est pas le sujet"
Selon elle, dont le groupe va voter la censure, "il y a des députés socialistes qui étaient très mal à l'aise à l'idée de ne pas voter la censure (...) mais qui sont exaspérés que Jean-Luc Mélenchon se comporte comme s'il les tenait en laisse". "Comme si, s'ils votaient la censure en fait c'est qu'ils se couchaient face à Mélenchon", a-t-elle développé, se plaignant que le Nouveau Front populaire soit "prisonnier de ce truc là tout le temps".
"Jean-Luc Mélenchon n'est pas le sujet de cette motion de censure", a-t-elle soupiré.
Le leader insoumis a menacé mardi d'investir des candidats LFI dans les circonscriptions des députés socialistes qui ne voteraient pas cette première motion de censure contre le gouvernement Bayrou.