La motion de censure du NFP contre Michel Barnier est adoptée par l'Assemblée nationale
Séisme politique en France. La motion de censure signée par les députés du Nouveau Front populaire a été adoptée ce mercredi 4 décembre à l'Assemblée nationale, entraînant la chute du gouvernement conduit par Michel Barnier. Comme le prévoit l'article 50 de la Constitution, le Premier ministre est en effet contraint par le Parlement de présenter sa démission et celle de son équipe au président de la République.
Déposée en réponse au 49.3 du Premier ministre sur le budget de la Sécurité sociale, la motion de censure portée par les députés LFI, PS, EELV et PCF a été votée par 331 députés. Soit plus que la majorité absolue des membres composant l'Assemblée nationale ce mercredi 4 décembre, à savoir actuellement 288.
Dans l'histoire de la Ve République, c'est la première fois depuis 1962 qu'une motion de censure est adoptée par les députés.
Les débats sur le budget au Sénat suspendus
Le gouvernement de Michel Barnier étant censuré, les débats sur le projet de loi de finances pour 2025 s'arrêtent sur le champ. Le locataire de Matignon et son équipe sera chargé de gérer uniquement les affaires courantes, tant qu'Emmanuel Macron n'a pas nommé un nouveau Premier ministre.
Le président de la République avait anticipé la chute de Michel Barnier et a testé des noms pour le remplacer ces derniers jours, dont celui de Sébastien Lecornu, jusque-là ministre des Armées, selon les informations de BFMTV.
Au 20 heures de TF1 et de France 2 ce mardi, Michel Barnier avait indiqué qu'il ne souhaitait pas être renommé au poste de Premier ministre en cas de censure. Alors que, techniquement, Emmanuel Macron en a la possibilité.
"J'ai envie de servir, c'est un grand honneur. Mais est-ce que ça a du sens si je tombe demain, on me retrouve là-bas comme si de rien n'était?", avait-il dit.