Motion de censure: qui sont les députés socialistes qui ont voté le texte de La France insoumise?

Une décision prise en bureau, mais pas suivie par tous. Alors que le Parti socialiste a refusé ce jeudi de voter la motion de censure déposée par la France insoumise contre le gouvernement de François Bayrou, huit députés membres du groupe Socialistes et apparentés ont finalement fait le choix de la voter.

Voici dans le détail les huit députés du groupe parlementaire Socialistes et apparentés qui ont voté pour tenter de faire renverser le gouvernement:

Des "signaux préoccupants"

Il y a Paul Christophle, député de la 1re circonscription de la Drôme, qui explique dans un message publié sur le site Medium son choix de voter la censure contre François Bayrou qui "a refusé d’accepter ce qui était la condition minimale d’une non-censure": la suspension immédiate de la réforme des retraites".

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"En conscience, j’ai donc décidé de voter cette censure", écrit-il.

Le député apparenté Peio Dufau, élu dans la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, explique avoir voté la motion de censure pour "alerter le gouvernement français car il n'est pas à la hauteur des enjeux". Évoquant des "signaux préoccupants" comme le retour de Manuel Valls, d'Élisabeth Borne ou de Gérald Darmanin au sein du gouvernement mais aussi "le refus de suspendre l'injuste réforme des retraites", Peio Dufau dénonce aussi les "économies massives sur les services publics, la santé, l'éducation".

"Quelle que soit la configuration politique de demain, nous continuerons à œuvrer chaque jour, pour faire avancer les dossiers essentiels de notre territoire", explique encore le député.

Inaki Echaniz, député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, s'est fendu d'un long message sur son compte Facebook pour justifier son choix de ne pas suivre la ligne du bureau de son parti. S'il reconnaît des "renoncements" de l'exécutif sur des "mesures d'austérité", il a déploré la non-suspension de la réforme des retraites. Inaki Echaniz a aussi dénoncé la composition du gouvernement de François Bayrou dont la déclaration de politique générale "va à l’encontre (...) d’une alternance et d’un changement clair de cap politique.

"Que les choses soient claires, je n’ai pas cédé aux pressions de La France insoumise, j’assume et revendique mes désaccords avec eux", écrit-il encore, "je reste socialiste, j’en suis fier et je salue l’engagement d’Olivier Faure et de Boris Vallaud."

"Insuffisant"

Fatiha Keloua Hachi, députée de la 8e circonscription de Seine-Saint-Denis, estime que malgré les gages de François Bayrou aux socialistes, le gouvernement est "loin de répondre aux enjeux actuels".

"Insuffisant", écrit-elle sur X.

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Dans un communiqué partagé mercredi 15 janvier sur les réseaux sociaux, Philippe Naillet, député de la 1re circonscription de La Réunion, estime que François Bayrou "ne laisse pas d'autre choix que de le censurer".

"Il fallait au moins accepter des négociations exigeantes avec la gauche pour ne pas se mettre dans la main de l'extrême droite", écrit encore Philippe Naillet.

"Fidèle à ses engagements", la députée de la 3e circonscription d'Ille-et-Vilaine Claudia Rouaux confirme avoir bien voté pour la motion de censure, "considérant que les concessions faites restent largement insuffisantes en matière de retraites, de pouvoir d’achat, de justice sociale et fiscale, comme de transition écologique".

À ces noms s'ajoutent ceux de Pierrick Courbon, député de la 1re circonscription de la Loire et d'Alain David, député de la 4e circonscription de la Gironde, parmi les députés socialistes qui ont voté la motion de censure de la France insoumise.

Le chef de file des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a accusé le PS d'avoir "capitulé" et "fracturé le Nouveau Front populaire".

Article original publié sur BFMTV.com